Après avoir sanctionné C8 d’une amende de 3 millions d’euros la semaine dernière pour une séquence jugée homophobe dans l’émission Touche Pas à Mon Poste (TPMP), le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a de nouveau sévi ce lundi 31 juillet. Cette fois-ci, les Sages ont adressé une mise en demeure à Europe 1, à cause d’une chronique humoristique de Nicolas Canteloup sur l’affaire Théo. Ils lui reprochent d’avoir « tourné en dérision le viol dont [il] aurait été victime ».
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Pour rappel, Théo, 22 ans, avait été victime d’une interpellation policière très violente et d’un viol présumé par un des membres des forces de l’ordre fin février 2017 à Aulnay-sous-Bois. Nicolas Canteloup en avait fait le sujet de sa chronique le 8 février sur Europe 1, dans sa « revue de presque ».
« Atteinte à la dignité de la personne humaine »
Il avait alors pris la voix de François Hollande, qui avait rendu visite à Théo sur son lit d’hôpital, en lui faisant dire notamment ceci :
« J’ai rendu possible le mariage gay », « si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s’épouser ».
Personne à l’antenne n’avait à l’époque condamné les propos tenus par ‘l’humoriste”, même si journalistes et chroniqueurs semblaient médusés.
Nicolas Canteloup s’était excusé dans la journée, évoquant « un très gros dérapage » :
— Nicolas Canteloup (@CanteloupOff) February 8, 2017
Dans sa décision mise en ligne lundi, le CSA considère que « le fait de moquer la victime nommément désignée d’un viol présumé, gravement blessée à cette occasion et toujours hospitalisée au moment de la diffusion de la séquence, traduisait une complaisance dans l’évocation de la souffrance humaine constitutive d’une atteinte à la dignité de la personne humaine ». C’est donc un avertissement seulement, mais un avertissement tout de même.
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