Dix membres présumés de Daech, dont un « kamikaze », ont été arrêtés mardi 22 mars à la frontière syrienne, d’après une information relayée par Europe 1. Les individus ont été interpellés dans la province de Gaziantep après un bref échange de coups de feu avec l’armée turque, selon une déclaration du bureau du gouverneur. À l’issue de ces échanges, deux individus ont été blessés, tandis que trois autres ont réussi à prendre la fuite.
Chasse à l’homme
Dans son communiqué, le bureau du gouverneur affirme que l’un des hommes interpellés portait une ceinture explosive, prête à être utilisée. Les dix hommes arrêtés, tous d’origine étrangère et liés à Daech auraient tenté de pénétrer sur le territoire turc afin d’y commettre des attentats, avant d’être neutralisés. L’agence de presse Dogan a publié des photos des dix hommes appréhendés ainsi que du dispositif explosif.
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Ces arrestations sont survenues alors que la police turque est en pleine chasse à l’homme afin de retrouver trois individus qui prépareraient des attentats au nom de Daech en Turquie dans des lieux publics très fréquentés. Par ailleurs, trois autres djihadistes présumés dont un Turc, un Syrien et un Irakien ont été arrêtés à Istanbul mardi 22 mars, rapporte l’agence de presse gouvernementale Anatolie.
La Turquie prise pour cible
Ces interpellations font suite à une vague d’attentats sur le sol turc. Depuis juin 2015, la Turquie a été victime de très nombreux attentats qui ont fait des centaines de morts. Ces attaques ont été revendiquées par l’État islamique mais aussi par des mouvements kurdes, tel le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Depuis le début de l’année, les attentats se sont considérablement multipliés en Turquie, notamment ces dernières semaines : le 19 mars, un attentat-suicide a fait 4 morts dans les rues d’Istanbul, tandis qu’une voiture piégée a provoqué la mort de 35 personnes à Ankara le 13 mars dernier.
Suite à ces attaques, la rencontre qui devait opposer les deux clubs de football d’Istanbul Fenerbahçe et Galatasaray dimanche dernier a été annulée deux heures avant le coup d’envoi, en raison d’une menace « sérieuse » d’attentat.