De la création du Front National en 1972 à son score de 25,4% aux européennes de 2014, une frise chronologique proposée par le site antifasciste La Horde retrace plus de 40 ans du parti d’extrême-droite. Résultats aux différentes élections, alliances et désunions avec d’autres groupes nationalistes ou extrémistes, et phrases chocs de ses dirigeants, cette chronologie détaille les nombreux événements qui ont construit le FN.
0,75% en 1974, 17,9% en 2007
On peut notamment voir l’évolution du parti en terme de scores électoraux, ou plus précisément sa progression. En 1973, le FN se présente pour la première fois à des élections : ce sont les législatives. Il obtient alors 1,32% des voix. L’année d’après, pour les présidentielles, Jean-Marie Le Pen récolte 0,75%. Le chef du parti ne peut même pas se présenter en 1981 faute de signatures. En 1983, le FN perce lors des élections municipales notamment à Dreux en réalisant une alliance avec le RPR. En 1988, année de réélection de Miterrand, le Front national obtient 14,4%. Les années 90 marquent encore une progression du parti, qui réalise des scores généralement supérieurs à 10%, jusqu’à la « terrible année » 1998 où le parti explose. Bruno Mégret quitte le FN et fonde son propre parti : le Mouvement national républicain (MNR). Malgré la scission, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de la présidentielle de 2002 Après avoir été proche du dépôt de bilan après la déconfiture politique et financière de 2007, Marine Le Pen parvient à se hisser à la tête du parti et à le rénover.
Petites phrases et gros couacs
Cette frise met également en avant les événements qui rappellent la réalité des idées et de l’histoire du parti d’extrême-droite. Ses relations avec des groupes flirtant avec le fascisme, le néonazisme par exemple, notamment quand, en 1983, Jean-Marie Le Pen fait appel à des skins néo-nazis pour sa sécurité personnelle. Ou la petite phrase bien connue du président du parti en 1987, qui considère les chambres à gaz comme « un point de détail » de l’histoire. La frise se termine par la mention « Premier Parti de France », suivi de « à suivre ». Quelle sera donc cette suite..?