Le groupe Canal+ vient d’être épinglé une nouvelle fois par le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui a formulé une mise en garde. La séquence visée date du 5 février 2017, lorsque Julien Cazarre avait repris dans l’émission J+1 un chant homophobe de supporters de l’Olympique de Marseille. Le collectif Rouge Direct (qui combat l’homophobie dans le foot), ainsi que l’association d’Aide de défense homosexuelle avaient alors saisi le CSA afin de dénoncer une banalisation de l’homophobie.
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« Un chant homophobe »
Dans la vidéo, on voit l’humoriste reprendre à tue-tête le chant de supporters marseillais : « Julien Cazarre c’est un pédé ».
Julien #Cazarre avec nos poètes du soir 🤐 #Jplus1 pic.twitter.com/jNjEiSsVrm
— King Of Ze Day (@KingOfZeDay) February 5, 2017
Dans un courrier adressé à l’association, le gendarme de l’audiovisuel a estimé que l’humoriste reprenait « un chant homophobe entonné par des supporters de l’Olympique de Marseille » et qu’il portait « un jugement à consonance positive sur une telle attitude ». Le CSA a tout de même souligné « le caractère qui se voulait humoristique ce cette séquence visant à dénoncer des travers du monde du football. » Mais a « considéré que le caractère homophobe du chant des supporters était avéré et que sa diffusion, sans aucune distance, risquait de blesser des personnes ». Le Conseil a estimé que la scène pouvait être « perçue au premier degré » et qu’elle était « de nature à nourrir des préjugés homophobes dans le sport ».
« Une décision très courageuse »
Le collectif Rouge Direct a salué la « décision très courageuse » du CSA. « Nous sommes très satisfaits de cette mise en garde », a déclaré à l’AFP Julien Pontes, porte-parole de l’association.
« La haute autorité reconnaît le caractère homophobe des chants de supporters, qu’on qualifie habituellement de folklorique. Il est important que la ministre des Sports et les instances du foot en tirent des conséquences », a-t-il indiqué.
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