Emmanuel Macron accélère. Après un poussif début de campagne de second tour, le candidat d’En Marche! s’en rendu à Châtellerault (Vienne) pour un meeting. Il a déploré qu’il n’y ait pas eu de « front républicain « contre l’extrême droite, après le premier tour qui a vu Marine Le Pen arriver en deuxième position. Lors de son allocution, retransmise dans une cinquantaine de lieux dans toute la France, en particulier dans des villes moyennes ou petites et en milieu rural, il s’en est particulièrement pris à Jean-Luc Mélenchon et à Nicolas Dupont-Aignan.
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« Non, les Françaises et les Français n’ont pas juste eu un coup de colère en ce premier tour. (…) Le FN n’est pas un parti comme les autres » et ne pas en tenir compte est « une faute politique morale grave », a-t-il mis en garde.
Mélenchon a « trahi les siens » pour Macron
Au leader de la France insoumise, il reproche d’oublier les valeurs qu’ils partagent collectivement selon lui, le cadre républicain en premier lieu : « C’est notre vraie différence avec le FN et il l’a oublié et c’est une faute grave, lourde », a-t-il déclaré devant un milliers de personnes. Il a estimé que Jean-Luc Mélenchon était en train de « trahir les siens », en ciblant les ouvriers, paysans, la jeunesse étudiante et les écologistes : « Tous ceux-là, ils ont quelque chose à voir avec le ni-ni qu’il leur sert ? La plupart se sont battus, ont payé pour lutter contre les extrémismes, pour se rappeler cette vertu morale qu’il est en train d’oublier. »
Vendredi, en fin de journée, Jean-Luc Mélenchon avait repris la parole pour la première fois depuis le soir du premier tour, sur sa chaîne YouTube. Il a refusé de donner des consignes de vote, en laissant entendre qu’il glisserait personnellement un bulletin au nom d’Emmanuel Macron, sans jamais le citer clairement.
Nicolas Dupont-Aignan lui aussi critiqué
Le candidat d’En Marche! a aussi fustigé la stratégie adoptée par Nicolas Dupont-Aignan. A savoir rejoindre le Front national de Marine Le Pen ; une décision qu’il a imputée à des difficultés financières après un premier tour qui n’a pas permis au leader de Debout la France de franchir le seuil des 5 % des suffrages. Il « recompose la droite, cette partie-là de la droite », a-t-il blâmé. « Il y aura durablement une droite réactionnaire qui veut la fin de l’Europe et qui est fascinée par le nationalisme (…) Et à cette droite-là, je ne laisserai jamais la France. »
M. Macron a exhorté ses partisans à ne pas confondre nationalisme et patriotisme : « Nous sommes les patriotes, ils sont les nationalistes ! », a lancé le candidat d’En marche !
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