Il était considéré comme le boulet numérique de Front national. Les Patriotes, le réseau social du parti d’extrême-droite, lancé sans grande publicité il y a 23 mois (le 8 avril 2014) à l’initiative de Florian Philippot, vient de fermer ses portes sans réelle explication. Si ce n’est une présence famélique parmi ses utilisateurs avec quelques milliers d’inscrits seulement. C’est la version française du Huffington Post qui s’est rendu compte de l’indisponibilité de la page internet du réseau social affichant toujours une erreur 522 le lundi 4 avril. Les profils Facebook et Twitter sont également fermés.
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Nouvel échec d’un réseau social politique
Mardi 5 avril, le site est toujours inaccessible et bien qu’il puisse s’agir d’un problème chez l’hébergeur de la plateforme, les responsables du FN n’ont pas réagi à cette information, interrogés par le Huff Post. Bien que le Front national se soit toujours distingué des autres partis politiques par son développement numérique, cet échec supposé des Patriotes n’est pas vraiment une surprise. Qui se souvient aujourd’hui des « Créateurs du possible » de l’UMP (lancé fin 2009, fermé un an plus tard) ou de la « Coopol » socialiste (toujours ouvert) ?
Les Patriotes ont été développé via la société de communication Riwal de l’ex gudard et très proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon. Un nom évoqué dans le récent scandal des Panama Papers, une vaste enquête portant sur du blanchiment d’argent à travers des sociétés écrans basées au Panama. Frédéric Chatillon a également été mis en examen dans l’enquête sur le financement du FN, le 23 janvier 2015, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ».
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