Journée internationale des droits des femmes oblige, Emmanuel Macron a jugé bon, ce 8 mars, de l’affirmer : en cas de victoire présidentielle, il se pourrait qu’il nomme à son gouvernement une femme Premier ministre.
"Un candidat défend l’autonomie des femmes : c’est @EmmanuelMacron." @MarleneSchiappa #EllesMarchent
— Renaissance (@Renaissance) March 8, 2017
Sous couvert de l’hashtag #EllesMarchent, l’ancien Ministre de l’Economie s’est adressé à son audience féminine. « Nous nous battons pour que les femmes et les hommes puissent prendre de nouvelles responsabilités, casser les barrières« , a-t-il déclaré. Au Théâtre Antoine, dans le cadre d’un rassemblement général pour la cause des droits des femmes, il a nuancé ses propos quant à ses choix politiques :
« Une femme Premier ministre ? C’est plutôt mon souhait. Mais je ne vais pas choisir un Premier ministre parce que c’est une femme. Je choisirai le Premier ministre le plus compétent, le plus capable possible, avec le souhait et la volonté que ce soit aussi une femme »
Y aura-t-il une « nouvelle Edith Cresson« , seule femme à avoir accédé à cette fonction, nommée le 15 mai 1991 à Matignon ? Si pour Emmanuel Macron cette figure emblématique de la fin du second mandat de François Mitterrand est « quelqu’un de remarquable« , le fondateur d’En Marche ! ne souhaite pas encore porter son dévolu sur un nom précis : « Cela dépend aussi des conditions de l’élection« , a-t-il conclu.
Macron, candidat des femmes ?
L'égalité entre les femmes et les hommes est une condition de vitalité de notre société. J'en ferai notre grande cause nationale. pic.twitter.com/VnAMHoUsfK
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 8, 2017
« Enfreindre l’égalité salariale, c’est enfreindre la loi. Nous rendrons publics les noms d’entreprises concernées« , a pu également affirmer celui qui court vers la présidentielle, édifié par certain(e)s en candidat de l’émancipation des femmes. Présidente de l’association Maman Travaille, Marlène Schiappa a défendu le profil d’Emmanuel Macron dans le cadre d’une tribune accordée au Huffington Post :
« Emmanuel Macron est le seul candidat à avoir longuement, dans un meeting au Mans, analysé « l’insécurité spécifique » vécue par les femmes. Il était le premier à saluer la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage. Mais Emmanuel Macron n’est pas l’auto-proclamé « candidat des femmes ». Il nous épargne le paternalisme et le mansplaining du « moi je sais ce qui est bien pour vous, les femmes ». Il ne récite pas une leçon. Si nous voulons que nos droits soient préservés, nous devons faire en sorte qu’Emmanuel Macron devienne notre Président de la République. Si nous ne voulons plus attendre gentiment qu’arrive enfin l’an de grâce où nous atteindrons arithmétiquement l’égalité salariale, nous devons nous battre pour qu’Emmanuel Macron soit élu en avril prochain. »
Le 2 mars, on pouvait également déceler au cœur du programme (enfin annoncé) d’Emmanuel Macron une clause éloquente : « L’égalité entre les hommes et les femmes sera une cause nationale que je porterai personnellement« . Fondatrice de la newsletter féministe Les Glorieuses, Rebecca Amsellem est allée jusqu’à affirmer le 8 mars au micro de France Inter que « Benoît Hamon et Emmanuel Macron sont les moins inattentifs aux droits des femmes« . Reste à savoir si cette attention honorable n’est pas une poudre aux yeux destinée aux électrices.