Si vous visez la mention très bien, mieux vaut avoir été scolarisé à Paris ! A l’occasion des résultats du bac, annoncés hier, Libération a publié une enquête s’intéressant à la provenance des mentions “très bien”, qui montre que c’est au sein de l’académie de Paris qu’elles sont les plus nombreuses.
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Le quotidien s’est penché sur « les résultats des mentions par filière et par académie depuis 1997« . Des chiffres que l’Éducation nationale a d’abord refusé de leur communiquer avant d’accepter, devant la possibilité d’un recours auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), en vertu de la loi du 17 juillet 1978, selon laquelle certaines archives sont accessibles au citoyen qui en fait la demande.
Paris, capitale des mentions très bien
Paris est l’académie où l’on recense le plus de moyennes supérieures ou égales à 16/20. En 2015, il y en avait 16,91 %, soit le pourcentage le plus élevé de France. Pour Libération, cela s’explique tout d’abord par le fait que Paris compte plus de candidat inscrits en filière scientifique qu’ailleurs, et que selon Fabienne Rosenwald, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), « les bacs scientifiques ont, généralement, plus de mentions très bien que les autres filières« .
La seconde explication réside dans les options. Paris est l’académie qui en propose le plus grand échantillon. Art, troisième langue vivante, sport… Il est plus simple pour les élèves d’y trouver leur bonheur que quand ils se voient juste proposer le choix entre latin et grec.Ces matières facultatives permettent de gagner des points à moindre frais, seuls sont comptés ceux au-dessus de la moyenne.
Mais ce qui joue le plus est le profil socio-économique des élèves de l’académie de Paris, supérieur au reste de la France. Selon un article de Bfmtv.com se basant sur les élèves entrés au collège en 1995, les types de bac obtenus divergent selon les origines sociales du candidat. Ainsi, alors que 40 % des enfants de cadres et d’enseignants obtiennent un bac S, c’est seulement le cas de moins de 10 % des enfants d’ouvriers non qualifiés.
A quoi sert la mention ?
Si la mention très bien est passée de 1,39 % à 16,91 % à Paris entre 1995 et 2016, elle s’est aussi démocratisée dans le reste de la France. Selon un article de Ouest France, 53 % des bacheliers obtiennent aujourd’hui leur bac avec mention contre 32 % en 1997, avec la progression la plus forte pour la mention très bien, multipliée par 10.
Avec un taux de réussite en constante hausse et des résultats élevés qui se démocratisent, avoir une mention n’est plus considéré comme exceptionnel et son utilité en dehors de la fierté personnelle est désormais discutable.
Y'a quand meme un Mec dans ma classe qui a reussi a avoir son Bac S avc 3 en maths #LeBacCestDeLeau
— Adeinn Linetti – CatWoman 🦋🍉 (@nadsahn) July 6, 2016
https://twitter.com/gouas85/status/750235824462110724
En effet, la sélection dans les filières supérieures s’opère généralement avant l’obtention du précieux sésame avec Admission post-bac (APB), les concours ou les sélections sur dossier. La note obtenue au bac n’est donc d’aucun secours. Elle permet toutefois d’avoir une deuxième chance dans certaines filières sélectives ou d’obtenir un soutien financier grâce à l’aide au mérite, aux bourses versées par certaines collectivités locales ou bien à quelques banques, moyennant l’ouverture d’un compte. Si vous venez d’avoir une mention, bravo quand même. Il y aura toujours vos parents pour être fiers de vous.
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