Invitée sur le plateau d’On n’est pas couché (France 2) samedi 20 mai, Vanessa Burggraf a accusé l’ancienne ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem d’avoir conduit la réforme de l’orthographe. « C’est une fake news, mais c’est pas possible ! », lui a alors rétorqué l’ex-ministre.
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Alors que Najat Vallaud-Belkacem est reçue à l’occasion de la sortie de son dernier livre La vie a plus d’imagination que toi, la journaliste l’interroge sur son bilan et dénonce des heures de français « trop peu nombreuses au collège » avant d’ajouter très sérieusement : « Et quand j’ai vu la réforme de l’orthographe, ça m’a atterrée ». Najat Vallaud-Belkacem se met alors à rire nerveusement, visiblement consternée par ce qu’elle vient d’entendre :
« Non mais alors là franchement, excusez-moi, c’est pas possible. Je n’ai jamais mené de réforme de l’orthographe, c’est une fake news, mais c’est pas possible, vous vous rendez compte ! ».
« On va oublier cette discussion »
S’en suit une séquence assez surréaliste, où Vanessa Burggraf assure que « dans l’école de ma (sa) fille » il y a « des dictées où l’on enlève l’accent circonflexe, on enlève les petits tirets et le mot oignon s’écrit ognon ».
Choquée, Najat Vallaud-Belkacem préfère couper court à la conversation. « Je n’en rajoute pas parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté, mais je vous assure que là, on va oublier cette discussion », lâche l’ex-ministre. « Donc tout ça c’est un mensonge, c’est une fake news ? », insiste Vanessa Burggraf.
« Mais évidemment ! Tout comme je n’ai pas imposé l’apprentissage obligatoire de l’arabe au CP (…) C’est incroyable, ça fait trois ans que je suis sujette à toutes les fake news, à tous les mensonges, à toutes les insanités de la terre, et vous, vous êtes journaliste, et vous tombez dedans, mais comprenez que je sois furieuse », martèle Najat Vallaud-Belkacem, applaudie par le public.
#ONPC Le suicide en direct de Vanessa #Burggraf interviewant @najatvb pic.twitter.com/dyIXbnfCK2
— Directeur Des Choins (@DirChoins) 21 mai 2017
Des rectifications qui datent de 1990
Contrairement à ce qu’affirme la journaliste, il n’y a en effet jamais eu de réelle réforme de l’orthographe. Simplement, en 1990, le Conseil supérieur de la langue française avait proposé d’instaurer des rectifications orthographiques, ce qu’avait ensuite voté l’Académie française. « Il est possible d’enseigner l’orthographe rectifiée depuis 26 ans, sans que ce soit pour autant obligatoire », résume LCI.
Ces rectifications de 1990 prévoyaient deux orthographes différentes pour un peu plus de 2 000 mots. Ces modifications étaient alors prises en compte dans les nouveaux programmes de la rentrée 2016. Et, à l’époque, la ministre avait d’ailleurs pris son de préciser, qu’il « ne revient pas au ministère de l’Education nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française ».
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