Comme son ami et confrère Patrick Pelloux, Zineb El Rhazoui a choisi la webradio étudiante Web7Radio pour annoncer son départ de Charlie Hebdo, vendredi 9 septembre. « Le plus tôt sera le mieux », a-t-elle soufflé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« J’ai vocation moi aussi à quitter Charlie Hebdo et tourner cette page parce que ceux avec qui on aimait travailler sont soit morts soit partis. Aujourd’hui, la motivation n’est plus la même. Le journal n’est plus le même. La ligne éditoriale n’est plus la même. Je ne retrouve plus les dessins drôles de Charb, les discussions enflammées (…) Charlie est aujourd’hui intégralement sous surveillance policière. Ce n’est plus la même chose. »
« Essoufflement artistique et éditorial »
Elle confie aussi ressentir un certain « essoufflement artistique et éditorial ». Zineb El Rhazoui espère toutefois que le journal « renaîtra de ses cendres » et que « ce Charlie qui se vide de plus en plus de ses talents saura recueillir d’autres talents, d’autres personnes, des jeunes comme vous qui vont rallumer le flambeau de l’irrévérence. » En mai 2015, la cofondatrice du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali) s’était retrouvée en conflit avec la direction du journal qui l’avait convoquée à un entretien préalable de licenciement pour faute grave. Une procédure qui n’a finalement pas aboutie. Quelques mois auparavant, elle faisait partie des signataires d’une tribune parue dans Le Monde appelant à une « refondation » du journal et une gouvernance davantage collégiale qu’aujourd’hui.
Son avenir ? « Je vais chercher du travail et j’essaierai de continuer à faire mon métier de journaliste que ce soit dans la presse écrite ou alors probablement à la télévision », a-t-elle indiqué.
{"type":"Banniere-Basse"}