Ce jeudi 10 août, la Corée du Nord a réitéré ses menaces contre la base américaine située sur l’île de Guam dans le Pacifique.
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Alors que le président américain avait promis au régime de Pyongyang le « feu et la fureur« , les tensions ont escaladé lorsque Kim Jong-un a riposté. Le 9 août, il a affirmé vouloir tirer quatre missiles à portée balistique vers la base militaire de Guam.
Confirmant ces menaces, l’agence officielle nord-coréenne (KCNA) a précisé vouloir les mettre en action vers la mi-août. Citant le général Kim Rak-gyom qui a tenu les mêmes propos, l’agence a affirmé : « un dialogue sensé n’est pas possible avec un tel gars dépourvu de raison et seule la force absolue fonctionne avec lui ».
Hier @realDonaldTrump a promis à la Corée du Nord "le feu & la colère" comme "le monde ne l'a jamais vu jusqu'ici" suite menaces@chappatte pic.twitter.com/SqtNQOsogZ
— Les Répliques (@Les_Repliques) August 9, 2017
Un épisode « comparable à la crise des missiles »
Sebastian Gorka, l’un des conseillers de Donald Trump, a appelé à se réunir derrière le président des Etats-Unis en comparant l’évènement à l’épisode de Cuba en 1962. « Durant la crise des missiles de Cuba, nous nous sommes rassemblés derrière JFK [John F. Kennedy]. C’est comparable à la crise des missiles« , a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine Fox News.
Dans le même esprit, le chef du Pentagone, Jim Mattis, a accusé la Corée du Nord de prendre des décisions pouvant mener « à la fin de son régime et à la destruction de son peuple », en insistant sur la supériorité américaine.
« Les actions du régime de la RPDC [Corée du Nord, ndlr] seront à chaque fois surpassées par les nôtres et il perdrait toute course aux armements ou conflits qu’il déclencherait. »
Inquiète, la communauté internationale tente d’apaiser les tensions
Suite à cette soudaine escalade rhétorique, la communauté internationale s’est mobilisée pour tenter d’apaiser les tensions. Le maire de Nagasaki, Tomihisa Taue, qui présidait le 9 août les cérémonies commémorant l’attaque nucléaire contre la ville japonaise, a fait part de ses inquiétudes quant au fait que « des armes nucléaires puissent être à nouveau utilisées dans un avenir pas si lointain. »
De même, l’Allemagne a également exprimé son inquiétude concernant « l’escalade sérieuse dans la rhétorique autour de la péninsule coréenne« , estimant la situation « vraiment sérieuse« . « La voie militaire ne peut être une solution », a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand à propos des menaces de Trump. « Nous appelons en conséquence toutes les parties à la retenue. »
Pékin, allié principal de Kim Jong-un, s’est même joint à la communauté internationale. Le ministère des Affaires étrangères chinois a appelé les deux pays à « continuer sur la voie d’une résolution pacifique de la question nucléaire dans la péninsule coréenne, et à éviter les paroles et actions susceptibles d’intensifier les contradictions et d’aggraver la situation« .
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