On entend beaucoup parler de Vincent Bolloré depuis quelques temps. Et ce n’est généralement pas pour ses Bluecar, ces voitures électriques à partager disponibles un peu partout dans les rues de Paris, mais plus généralement pour son action au sein de Canal+. Il semblerait cependant que les prises de position brutales de Vincent Bolloré dans la chaîne cryptée cachent quelque chose de plus complexe.
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C’est la conclusion que tire Jérôme Lefilliâtre dans un article paru sur le site de Libération. On y apprend que l’homme d’affaire a mis en place un véritable mécano financier et qu’il utilise les fonds de Vivendi, société mère de Canal + et Universel, dont il préside le conseil de surveillance depuis juin 2014, d’une manière parfois étrange. Après avoir par exemple effacé les dettes de l’entreprise avec la vente d’actifs comme Activision et SFR (8 et 17 milliards respectivement), Vincent Bolloré a pris des positions minoritaires dans d’autres entreprises du même secteur comme Ubisoft ou Telecom Italia. Un analyse financier interrogé parle d’un « projet illisible« .
Rachat d’actions, augmentation des dividendes…
Le magnat a également dépensé de très grosses sommes qui se traduisent par le rachat d’actions Vivendi et l’augmentation des dividendes. La plupart de ces actions sont acquises dans le but d’être « annulées ». Il s’agit en fait de diminuer le capital de l’entreprise afin de donner plus d’importance aux personnes ou organisation qui restent actionnaires. Ainsi Vincent Bolloré pourrait augmenter sa participation au capital de Vivendi très rapidement. Pour ce qui est des dividendes distribués, ils ont triplé en 2015 en comparaison des années pré-Bolloré.
Le but ultime de l’homme d’affaire et de ses tactiques tortueuses serait d’éponger les dettes du Groupe Bolloré, qui ont explosées et se chiffreraient aujourd’hui à quatre milliards d’euros. Et aussi, possiblement, de mettre la main sur Canal + sans avoir rien déboursé, ou presque…
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