A l’occasion de la sortie du film La Belle saison le 19 août, qui met en scène une romance entre deux femmes, la journaliste Marie Kirschen s’interroge dans Slate sur la rare présence des lesbiennes au cinéma. Depuis cinq ans, on ne compte qu’une petite dizaine de films centrés sur ces femmes. Aux Etats-Unis, Glaad souligne que pour l’année 2014, 65 % des films à gros budget mettaient en scène un personnage homosexuel, et seulement 10 % des lesbiennes.
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Judith Silberfeld, rédactrice en chef du site LGBT Yagg.com explique que le cinéma reflète le rapport de la société aux lesbiennes. Selon elle : “On parle tellement peu des femmes homos dans la presse, la littérature, à la télé… Et puis on se traîne les mêmes vieux clichés depuis cinquante ans: les gays sont sympas, s’habillent bien et font des super meilleurs amis, alors que les lesbiennes ne font pas rêver ».
Autre raison de cette absence : la minorité numérique des femmes dans le cinéma. Le CNC révèle qu’en 2012, seulement 23 % des réalisateurs de long métrage sont des femmes, alors que 80 % de responsables d’entreprises de production cinématographique sont masculins. La même année, la Guilde française des scénaristes souligne que les femmes représentaient 34 % des scénaristes et 25% des réalisateurs-scénaristes.
La réalisatrice Virginie Despentes racontait sur le site du magazine Têtu les difficultés qu’elle a rencontrées lors de la sortie de son film Bye Bye Blondie, en 2012. « Quand tu vas voir les chaînes de télé, tu sens qu’elles n’ont pas l’usage d’un film comme ça. Elles se disent qu’elles ne pourront pas le passer à 20h30, tu ne sais pas pourquoi mais pour eux c’est évident.”
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