Hier, des chercheurs du collège Impérial de Londres ont fait sensation en dévoilant les surprenants résultats de leur dernière recherche.
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L’essai du collège Impérial de Londres
Cette étude vient de démontrer l’impact salutaire d’une drogue dérivée de champignons hallucinogènes contre la dépression. Elle a consisté à donner de la psilocybine (principal composant des champignons hallucinogènes) à 12 patients. Tous ont été hospitalisés pour des dépressions sévères, mais aucun d’eux n’avait obtenu de résultats de rémission concrets.
Des anciens traitements peu efficaces
Des traitements existent pourtant depuis un moment : tels que l’absorption de sérotonine (neurotransmetteurs et hormone locale) aussi appelée SSRIs, ou encore la thérapie par électrochocs. Mais le taux de rémission des patients soignés par ces méthodes équivaut à 20%, ce qui est peu satisfaisant.
Des améliorations notables dans les symptômes dépressifs grâce à la psilocybine
Ainsi la nécessité de chercher d’autres traitements s’est imposée aux chercheurs britanniques. Une semaine après avoir reçu une dose orale de psilocybine, chacun des douze patients de l’expérience a remarqué des améliorations notables quant à leurs symptômes. Trois mois après, cinq patients étaient dans une complète rémission. « Ce qui est vraiment remarquable quand on regarde les résultats des traitements précédents! » s’est exclamé Robin Carhart-Harris, neuropsychopharmacologue de l’université Impérial de Londres.
Pas une mince affaire
Démontrer la sûreté de la psilocybine en tant que traitement n’a pas été une mince affaire. En Grande-Bretagne, les champignons hallucinogènes sont catégorisés en tant que « drogue illégale » au même titre que l’héroïne et que la cocaïne.
Il a fallu un temps fou (exactement 32 mois) pour obtenir les autorisations nécessaires à l’utilisation d’une telle drogue dans d’un essai clinique.
Des antécédents
Des chercheurs du Santa Fe institute, avaient déjà mis en lumière l’utilisation de la psilocybine pour soulager l’état anxieux voire dépressif de patients en phase terminale de cancérologie. C’est pourtant, la première fois qu’un essai est réalisé en utilisant la psilocybine pour lutter contre la dépression seule. Gly Lewis, chercheur spécialisé dans les maladies psychiatriques à l’université de Londres a souligné que :
« Ce qui est particulièrement intéressant est que la psilocybine semble faire effet dès la première absorption et avec une simple dose, contrairement à d’autres traitements qui nécessitent une prise quotidienne. Cette étude pose donc la question : Est-il nécessaire et intéressant de poursuivre les autres traitements? »
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