Depuis mardi 15 novembre, la présence de son nom dans les « tendances » sur Twitter ne trompait pas : Emmanuel Macron devait annoncer sa candidature à l’élection présidentielle sous peu, mettant fin à un faux suspense qu’il entretenait savamment depuis sa démission du ministère de l’Economie le 30 août dernier.
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C’est chose faite ce 16 novembre.
« Le président porte les valeurs de notre pays, la continuité de son Histoire, et, de manière cachée, la vigueur et la dignité d’une vie publique. Je sais cela. J’y suis prêt. C’est pourquoi je suis candidat à la présidence de la République », a-t-il déclaré à Bobigny (Seine-Saint-Denis), face au Campus des métiers et de l’entreprise.
"Les responsabilités qui ont été les miennes m'ont fait mesurer les défis de notre temps" #Macron est candidat #2017 pic.twitter.com/ohxu1gFWSf
— franceinfo (@franceinfo) November 16, 2016
Pour défendre sa candidature, l’ex-ministre de l’Economie s’est posé en pourfendeur du « système politique », estimant qu’il a « pu mesurer ces derniers mois ce qu’il en coûte de refuser les règles obsolètes et claniques d’un système politique qui est devenu le principal obstacle à la transformation de notre pays ».
–@EmmanuelMacron dénonce le "système politique (…) principal obstacle à la transformation de notre pays" https://t.co/B2PTxQlHsm #Macron pic.twitter.com/2WikQNWMWH
— LCP (@LCP) November 16, 2016
Emmanuel Macron doit accorder une longue interview à des titres de la presse quotidienne régionale dans l’après-midi, pour finalement être l’invité du 20 heures de France 2 ce soir.
Un « nouveau masque pour le vieux monde »
Cette annonce suscite déjà les commentaires irrités ou ironiques d’autres candidats aux primaires de droite et de gauche, ou directement à la présidentielle.
Pour Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France Insoumise, il s’agit d’un « nouveau masque pour le vieux monde ».
#Macron, comme un nouveau masque pour le vieux monde. https://t.co/FNthOUA5Hc
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 16, 2016
Pour Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS, Macron est « le candidat des médias, puisqu’il en est à sa 75e ‘une’ de magazine sans avoir fait une seule proposition » :
« J’ignore qui est Emmanuel Macron, quelles sont ses orientations (…). Pour moi il est un peu comme M. X (…). Il a une équipe de campagne très étoffée, la quasi-totalité des magazines, beaucoup d’organes de presse », tacle-t-il.
Un soupçon de complicité partagé par Clémentine Autain, membre d’Ensemble, qui soutient la candidature de jean-Luc Mélenchon :
Avoir gérer des portefeuilles financiers de groupes de presse n'est visiblement pas inutile #Macron pic.twitter.com/sKDLUotOSq
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) November 16, 2016
François Fillon prend un peu de recul et considère pour sa part qu’il s’agit « d’une date historique : avec la candidature de Macron, c’est la fin du quinquennat de Hollande ».
Le 16 novembre marque la fin du quinquennat de François Hollande. Le Président de la République n'a plus d'autorité. #Macron #RTLMatin pic.twitter.com/VdJV93TQUQ
— François Fillon (@FrancoisFillon) November 16, 2016
Remonter dans les sondages
L’enjeu pour Emmanuel Macron consiste désormais à faire monter sa cote de popularité dans les sondages. Et de démentir le pronostic que formulait déjà François Hollande avant sa démission à son sujet :
“Il risque vite de n’être plus rien. Si l’idée qu’il se fait de la politique, c’est celle de la rencontre providentielle entre un homme et son peuple, elle est ancienne et il risque d’être déçu”
Dans "Le Premier secrétaire de la République", de Cyril Graziani, Hollande réagit déjà à la démission de #Macron pic.twitter.com/S8yWfD8dcs
— Mathieu Dejean (@Mathieu2jean) August 30, 2016
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