Depuis plusieurs années, de nombreuses études s’attèlent à prouver les bienfaits du sport sur le corps humain. Renforcement du système immunitaire, réduction des risques d’accident cardio-vasculaires, de cancer, de diabète… Et plus récemment, deux études, l’une menée par des chercheurs finlandais, l’autre publiée dans Cell Metabolism, ont évoqué l’impact positif de la course à pieds sur la mémoire et la cognition.
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Dans un article publié sur le site The Conversation, le chercheur américain Vybarr Cregan-Reid tente de comprendre le lien qui unit ce sport et notre intelligence.
S’il est de notoriété publique que l’exercice physique aide au développement de nouveaux neurones, on découvre aujourd’hui que tous les sports ne sont pas aussi efficaces dans ce domaine. Le running tient la première place du podium et cela pourrait bien s’expliquer par le principe de sélection naturelle.
C’est en tous cas ce que décrypte le chercheur. Selon l’étude publiée par Cell Metabolism, la course à pieds entraîne la sécrétion de cathepsine B, qui elle même favorise la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe, la zone du cerveau responsable de la mémoire et de l’orientation spatiale.
Pour Vybarr Cregan-Reid, cette capacité a été acquise par l’Homme au même titre que celles lui permettant “ de courir 10km par temps chaud (debout sur deux jambes, en transpirant pour abaisser la température corporelle) ”. Le but, lui permettre d’être plus endurant que les animaux qu’il chasse pour se nourrir, malgré le fait évident qu’ils soit plus lent que la plupart d’entre eux.
“ Cette technique, appelée chasse à l’épuisement, a longtemps été risquée pour l’homme car il devait poursuivre sa proie en s’aventurant en terrain inconnu ”, explique le chercheur. Les capacités d’orientation automatiquement développées par les coureurs seraient donc héritées de l’ère préhistorique où il fallait pouvoir, pour survivre, retrouver sa tribu après avoir chassé.
Du sport, mais pas n’importe lequel
Si la course à pieds fait ses preuves et séduit de plus en plus de personnes, certaines études accablent d’autres pratiques. On vous déconseillera notamment de jouer de la tête lors d’un match de foot, sous peine de perdre neurones et capacités mémorielles.
Le running a lui-même un côté sombre puisqu’une étude danoise montrait en 2015 que courir plus de trois fois par semaine était susceptible de limiter la durée de vie et d’endommager le coeur. Du sport, donc, mais pas trop quand même.
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