Anne-Sophie Leclère n’ira pas en prison. La cour d’appel de Cayenne a annulé, lundi 22 juin, sa condamnation à neuf mois de prison ferme, cinq ans d’inéligibilité et son amende de 50 000 euros. La candidate étiquetée Front nationale aux élections municipales de 2013 à Rethel (Ardennes) avait été poursuivie pour avoir publié sur sa […]
Anne-Sophie Leclère n’ira pas en prison. La cour d’appel de Cayenne a annulé, lundi 22 juin, sa condamnation à neuf mois de prison ferme, cinq ans d’inéligibilité et son amende de 50 000 euros. La candidate étiquetée Front nationale aux élections municipales de 2013 à Rethel (Ardennes) avait été poursuivie pour avoir publié sur sa page Facebook un photomontage où Christiane Taubira, la garde des Sceaux, était comparée à un singe.
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Dans l’arrêt rendu lundi, la cour d’appel de Cayenne a finalement jugé l’action menée par l’association Walwari (un mouvement cofondé par Christiane Taubira en 1993) à l’encontre du Front national et d’Anne-Sophie Leclère irrecevable. Non pas parce que les insultes envers Christiane Taubira étaient acceptables, ou que la peine était trop lourde, mais parce qu’elle a estimé que l’association qui avait porté l’affaire en justice n’avait pas de légitimité à le faire.
Un photomontage assumé
Le 17 octobre 2013, Anne-Sophie Leclère avait été interrogée par une équipe de l’émission de télévision Envoyé Spécial. Elle avait alors assumé ce photomontage, expliquant que cela n’avait “rien à voir” avec du racisme. Pourtant quelques semaines plus tard, Marine le Pen décidait d’exclure cette commerçante de 33 ans du parti, sur proposition de la commission de discipline du FN.
Cette histoire avait fait beaucoup de bruit, autant pour l’exclusion de la candidate FN que pour la lourdeur de la sentence. L’usage voulant, pour ce type d’infraction, de prononcer des peines avec sursis.
Un autre procès en septembre
Anne-Sophie Leclère n’est pas pour autant sortie d’affaire. Le parquet de Paris avait également ouvert une enquête la visant. Elle a été citée à comparaître devant le tribunal correctionnel à la date initiale du 24 septembre 2014 mais compte tenu de difficultés procédurales dues au jugement rendu entre-temps à Cayenne, le tribunal a renvoyé le dossier à septembre 2015.
Dans un communiqué publié après l’arrêt prononcé par la cour d’appel de Cayenne, l’association Walwari a souligné que ce jugement ne portait que “sur un point technique, seule issue trouvée par les avocats du FN et de sa candidate pour faire diversion et éviter à avoir à répondre de leurs actes racistes” et “n’entame en rien [sa] détermination”.
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