Changement de programme pour Nicolas Sarkozy. Lors des présidentielles de 2012, il avait refusé de toucher au droit du sol. Depuis quelques jours, le chef des Républicains a décidé de remettre le débat sur la table. Dans une interview au journal Le Monde, Brice Hortefeux, un fidèle de l’ancien chef de l’Etat, a éclairci la position de Nicolas Sarkozy. […]
Changement de programme pour Nicolas Sarkozy. Lors des présidentielles de 2012, il avait refusé de toucher au droit du sol. Depuis quelques jours, le chef des Républicains a décidé de remettre le débat sur la table.
Dans une interview au journal Le Monde, Brice Hortefeux, un fidèle de l’ancien chef de l’Etat, a éclairci la position de Nicolas Sarkozy. « Les conditions d’accès à la nationalité doivent être clairement revues », a affirmé le député européen. « Pour le gouvernement, son acquisition est le départ d’un parcours d’intégration. Pour nous, ce doit être son aboutissement ».
Pour rappel, un enfant né en France de parents français est Français de naissance par le droit du sang et le droit du sol. Tout enfant né en France d’un parent étranger lui-même né en France est Français de naissance.
Enfin, le droit du sol s’applique aussi à l’enfant né de parents étrangers, nés à l’étranger. Pour obtenir la nationalité française, il doit résider en France, de façon continue ou discontinue, pendant au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans. Dans ce cas, la nationalité lui est automatiquement attribuée à sa majorité. L’attribution peut également se faire plus jeune, via une demande anticipée.
Brice Hortefeux appel justement à revenir sur cette « automaticité ». Il insiste également sur le « rétablissement du droit du sang dans les territoires d’Outre Mer » et sur l’impossibilité d’octroyer la nationalité française aux « délinquants et enfants clandestins ».
Ces mesures radicales empiètent sur le programme du Front national. Marine Le Pen propose la suppression du droit du sol depuis les présidentielles de 2012. S’agirait-il de séduire l’électorat frontiste ? L’ex-ministre de l’Intérieur répond qu’il ne faut pas céder « un pouce de terrain au FN sur la lutte contre la délinquance et l’immigration clandestine ».