Afin de cibler au mieux son message, le Danemark a acheté des espaces publicitaires dans quatre journaux libanais, dont 3 écris en arabe et un en anglais, rapporte le quotidien L’Orient Le Jour. “Le Danemark a décidé de durcir les règles s’appliquant aux réfugiés” n’est donc pas le titre d’un article, mais bien le début d’une annonce à l’intention […]
Afin de cibler au mieux son message, le Danemark a acheté des espaces publicitaires dans quatre journaux libanais, dont 3 écris en arabe et un en anglais, rapporte le quotidien L’Orient Le Jour. « Le Danemark a décidé de durcir les règles s’appliquant aux réfugiés » n’est donc pas le titre d’un article, mais bien le début d’une annonce à l’intention des principaux intéressés.
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Des lois plus strictes
La presse libanaise fait donc figure de relais des mesures dissuasives à l’encontre des réfugiés : locations sociales réduites de moitié pour les nouveaux arrivants, interdiction du rapprochement familial pendant la première année pour les détenteurs d’un permis de résidence temporaire. Et un nouvel impératif s’impose pour rester sur le territoire : parler et comprendre le danois. Le texte met en garde les personnes ne possédant pas de permis de résidence : ces derniers seront « renvoyés rapidement » du pays.
Denmark advert in Lebanese newspapers warns off refugees http://t.co/Ml9yzViYxp pic.twitter.com/TmGrHIQLtO
— AJE News (@AJENews) 8 Septembre 2015
Selon la ministre danoise chargée de l’Immigration et de l’Intégration, Inger Stojberg, cette campagne « vise à informer objectivement et sobrement » sur les conditions d’accueil du pays. Cette membre de l’aile droite du parti libéral Venstre a expliqué sur sa page facebook qu’« en considérant la vague d’arrivées en Europe ces jours-ci, il y a de bonnes raisons pour durcir les règles et le faire savoir ».
Une politique contraire à celle du reste de l’Europe
Le pays qui a reçu près de 15 000 demandeurs d’asile en 2014 (presque deux fois plus qu’en 2013), a démenti des informations selon lesquelles le communiqué publié au Liban aurait été rejetée par cinq journaux turcs. Les élections du printemps dernier ont placé à la tête du pays le parti de droite, qui militait alors pour la diminution du montant des prestations versées aux demandeurs d’asile.
Le Danemark décide donc de restreindre le nombre de migrants sur son territoire au moment où l’Allemagne et la France organisent respectivement l’arrivée de 800 000 et 24 000 personnes. Un geste imité par l’Angleterre: le premier ministre David Cameron a accepté d’accueillir 20 000 réfugiés.
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