Walter James Palmer, dentiste américain quinquagénaire, n’arrête plus de recevoir des messages de haine. Le 29 juillet dernier, il a été accusé d’avoir chassé plus de 40 heures puis tué Cecil, un lion d’un parc national du Zimbabwe, véritable icône avec sa crinière à moitié noire reconnaissable entre mille. En plus des anonymes qui sont venus […]
Walter James Palmer, dentiste américain quinquagénaire, n’arrête plus de recevoir des messages de haine. Le 29 juillet dernier, il a été accusé d’avoir chassé plus de 40 heures puis tué Cecil, un lion d’un parc national du Zimbabwe, véritable icône avec sa crinière à moitié noire reconnaissable entre mille.
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En plus des anonymes qui sont venus attaquer l’Américain sur sa page Facebook, plusieurs célébrités comme Alyssa Milano ou Judd Apatow ont publiquement insulté ce « chasseur de gros gibier » comme l’a décrit un de ses proches au Guardian. Une pétition a également été signée par plus de 700 000 personnes pour mettre fin au braconnage.
L’ampleur des réactions en ligne est telle que plusieurs journaux, comme Wired ou le site Climate Progress, se sont demandés pourquoi « les gens sont tellement énervés par la mort de cet animal en particulier« . Climate Progress est allé jusqu’à interviewer un spécialiste de la biodiversité, Ernest Small :
« La majorité des humains se fichent de la majorité des espèces qui vivent sur la planète, explique-t-il. Les amphibiens, par exemple, sont le groupe d’animaux vertébrés les plus en danger, avec un tiers de leur espèce qui est menacé d’extinction. Mais les gens s’en fichent car la majorité d’entre eux ne sont pas beaux. »
Selon lui, « le public, les politiciens, les scientifiques, les médias et les associations ont beaucoup de sympathie pour seulement un petit nombre d’espèces reconnues, admirées et charismatiques. » Avant de continuer :
« La caractéristique la plus appréciée, de tous, c’est la taille : les créatures énormes appellent au respect, tandis que la majorité des espèces, qui sont petites, ont tendances à être ignorées »
Cecil le lion aurait donc bénéficié du statut d’animal à la fois « charismatique » et « photogénique ». Ernest Small, conscient d’avoir lui-même été « dégouté » par la mort tragique de l’animal, se montre désabusé : « Nous sommes tellement aveugles à la souffrance de tant d’animaux, mais là nous sommes parfaitement au fait de cette affaire… » conclut-il.
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