Officier de protection de la planète Mars. Ce titre ronflant a été donné par la NASA à Catharine A. Conley. Depuis neuf ans, cette jeune femme est chargée d’empêcher – ou plutôt de réfréner – la tendance de l’homme à détruire les écosystèmes qu’il découvre… puis colonise. Si son job est censé concerner toutes les planètes […]
Officier de protection de la planète Mars. Ce titre ronflant a été donné par la NASA à Catharine A. Conley. Depuis neuf ans, cette jeune femme est chargée d’empêcher – ou plutôt de réfréner – la tendance de l’homme à détruire les écosystèmes qu’il découvre… puis colonise. Si son job est censé concerner toutes les planètes de notre système solaire, il est évident qu’elle porte une attention toute particulière à Mars, sur laquelle on vient enfin de trouver la présence d’eau liquide.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
« Jusqu’à maintenant, Mars est encore assez propre », affirme-t-elle au New York Times. Pourtant, depuis 1971, quand la sonde soviétique Mars 2 a « atterri » sur la planète rouge, l’homme n’a cessé, par les allers-retours de ses engins, d’y déposer des microbes. Conley chiffre les bactéries résistantes présentes sur le rover Curiosity, par exemple, entre 20 000 et 40 000, et peut-être même cent ou mille fois plus. Autant dire qu’on sali la planète Mars avant même d’y avoir mis les pieds – ou les roues de nos machines.
Opportunity et Curiosity bannis de certaines « régions spéciales »
Bien sûr, beaucoup de ces bactéries sont détruites dans l’espace ou à cause des ultraviolets présents sur la planète rouge. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne juge pas (encore) utile de stériliser les engins qu’on envoie : Opportunity et Curiosity ne l’étaient pas, la sonde InSight, envoyée en mars prochain, ne le sera pas, ni même le prochain Rover, prévu pour 2020.
Néanmoins, on vient de voir que la présence de ces microbes pouvait ralentir les recherches sur Mars : les scientifiques n’ont pas pu analyser l’eau trouvée sur Mars car Curiosity – tout comme Opportunity avant lui – n’est pas autorisé à visiter certaines « régions spéciales » particulièrement propices à la vie microbienne.
Si les avis divergent au sein même de la NASA, personne ne veut briser le Traité de l’espace signé en 1967, qui conseille les Etats de faire attention en explorant d’autres planètes « afin d’éviter de les contaminer dangereusement ». L’Agence américaine n’oserait donc jamais envoyer carrément des hommes sur la planète rouge… Ah si ?
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}