La question est posée par Frédéric du site Filmsdelover.com. Dans un article publié sur Médium, il s’interroge sur l’impact du piratage sur la distribution des films anglophones en France. Si le cinéma se porte bien en France (plus de 200 millions d’entrées en 2014, quatre films français aux quatre premières places), l’auteur explique que plus […]
La question est posée par Frédéric du site Filmsdelover.com. Dans un article publié sur Médium, il s’interroge sur l’impact du piratage sur la distribution des films anglophones en France. Si le cinéma se porte bien en France (plus de 200 millions d’entrées en 2014, quatre films français aux quatre premières places), l’auteur explique que plus d’un film sur deux est disponible illégalement avant même sa sortie en France.
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Expendables 3, Invincible ou encore Raid 2, autant de films disponibles sur le net en HD, via streaming ou torrent, avant leur sortie sur les écrans français. C’est le cas de huit films anglophones sur dix : plus d’un mois après leur sortie aux Etats-Unis, il est possible de les trouver sur internet, illégalement, et cette situation inquiète les distributeurs et les acteurs de l’industrie du film.
Pour pallier ce problème, l’une des solutions pourrait être de sortir plus rapidement les films anglophones dans les salles françaises après leur sortie de l’autre côté de l’Atlantique. Mais si cette solution est déjà mise en place par les majors qui ont les moyens de lancer quasi simultanément un film dans le monde entier, elle reste difficilement réalisable pour les indépendants.
“Les artistes ont besoin de manger”
Comme l’explique Amel Lacombe, présidente de la société de distribution Eurozoom, une fois acquise la distribution du film (ce qui prend déjà du temps), il faut encore « payer d’importantes sommes d’argent pour obtenir les matériels du film, puis travailler sur les sous-titres, l’affiche, la pub… (…) Après des mois de boulot, des fortunes dépensées, le film sort, les gens le téléchargent au lieu d’aller au ciné et vous expliquent qu’il fallait le sortir avant ! »
Une autre solution serait de s’inquiéter un peu plus du piratage. Sanctions plus dures (comme en Allemagne), ou sensibilisation plus forte aux dommages qu’engendre le piratage sur l’industrie du film, tout est envisageable. Car les acteurs du monde du cinéma se désespèrent. Jean Labadie, qui dirige Le Pacte, un distributeur indépendant français, confie à Libération qu’il hésite ainsi à sortir Raid 3 en salles… Quant au réalisateur australien Kiah Roache-Turner, il demande dans une lettre ouverte aux adeptes du piratage de son film Wyrmwood : « Si vous avez regardé le film et que vous l’avez aimé, s’il vous plaît achetez-le légalement parce que les artistes ont besoin de manger. C’est aussi simple que ça.«
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