Selon une information du Monde, la journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui aurait reçu, mercredi, “un courrier de la direction la convoquant à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave”. Si la direction du journal refuse de parler de “licenciement effectif” et évoque une simple convocation à un entretien, Zineb El Rhazoui est pour […]
Selon une information du Monde, la journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui aurait reçu, mercredi, « un courrier de la direction la convoquant à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave ». Si la direction du journal refuse de parler de « licenciement effectif » et évoque une simple convocation à un entretien, Zineb El Rhazoui est pour le moment mise à pied.
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« Je suis choquée et scandalisée qu’une direction qui a bénéficié d’autant de soutien après les attentats de janvier fasse preuve d’aussi peu de soutien envers un de ses salariés, qui est sous pression comme tous dans l’équipe et fait l’objet de menaces. »
Sociologue des religions et militante contre l’islam intégriste, Zineb El Rhazoui fait l’objet de menaces de mort et vit sous protection. Elle a notamment co-signé, en tant que scénariste, la bande dessinée La Vie de Mahomet. avec Charb, mort le 7 janvier lors de l’attaque des frères Kouachi contre Charlie Hebdo. Depuis cette date, le journal tente de se reconstruire sur fond de problèmes en interne. La journaliste fait d’ailleurs partie des signataires d’une tribune appelant à une refondation du journal, ainsi qu’une réorganisation de la gouvernance. Aujourd’hui, elle dit être victime d’une « mesure punitive » pour avoir critiqué la direction.
Pour Patrick Pelloux, chroniqueur à l’hebdomadaire, le comportement de la direction envers la journaliste est incompréhensible et inacceptable. « Recevoir des prix pour la liberté d’expression et convoquer des journalistes menacés, c’est paradoxal. Et on n’a pas d’explication alors que journal se veut alternatif et socialement irréprochable… » a déclaré M. Pelloux. « On est tous encore en train de gérer l’après-attentat. Convoquer des membres de l’équipe qui sont encore dans des souffrances incroyables, c’est méchant et déloyal. »
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