A l’occasion de la sortie de son dixième album et d’une interview donnée à l’AFP, le rappeur Disiz est revenu sur les attentats de Charlie Hebdo et la mobilisation qui a suivi. Si le rappeur se dit “dévasté” par cet événement, il confie ne pas avoir participé à la marche du 11 janvier. “Je n’ai pas […]
A l’occasion de la sortie de son dixième album et d’une interview donnée à l’AFP, le rappeur Disiz est revenu sur les attentats de Charlie Hebdo et la mobilisation qui a suivi. Si le rappeur se dit « dévasté » par cet événement, il confie ne pas avoir participé à la marche du 11 janvier. « Je n’ai pas défilé et pourtant j’étais triste, j’avais la même tristesse que tout le monde, » affirme le rappeur, qui dit avoir vu ressenti dans cette mobilisation « une forte hypocrisie » comme le relate l’AFP.
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« C’était à vomir pour deux raisons », continue Disiz, qui cite « l’hypocrisie de ces chefs d’Etat africains qui, dans leur propre pays, bafouent la liberté d’expression » et « l’hypocrisie des médias » accusés d’avoir « mis en scène » le défilé parisien en « faisant croire » que ces dirigeants défilaient au milieu de tout le monde et non entourés d’un épais cordon de sécurité. »
Aussi le rappeur déplore que le sujet soit devenu aussi clivant. « On a utilisé la tragédie de Charlie pour faire une ligne de démarcation entre les Français… C’est devenu une loi! Si t’es pas Charlie, t’es suspect, mais qu’est-ce que ça veut dire? ». Pour lui, le fait de ne pas « être Charlie », n’enlève rien au fait d’être un citoyen qui s’interroge sur ces événements. « Je vais acheter ma baguette, j’emmène les enfants à l’école, je me pose les mêmes questions, sauf que je suis musulman ».
Le rappeur en profite également pour tacler les médias et les éditorialistes, qui, selon lui, « annexent l’avis des gens ». Et insiste sur la nécessité de « se parler vraiment », et surtout “avant de se parler, de se regarder et accepter que l’autre est différent”.
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