Premier film en langue tibétaine, La Coupe a été réalisé par un éminent lama né en 1961. Le sujet est plutôt inattendu, puisque le bouddhisme le dispute à la Coupe du monde de football. Nous sommes donc en juillet 98 et les petits bouddhistes en herbe ont bien du mal à se conformer au règlement, […]
Premier film en langue tibétaine, La Coupe a été réalisé par un éminent lama né en 1961. Le sujet est plutôt inattendu, puisque le bouddhisme le dispute à la Coupe du monde de football. Nous sommes donc en juillet 98 et les petits bouddhistes en herbe ont bien du mal à se conformer au règlement, interdisant l’introduction d’une télévision dans l’enceinte du monastère. Le plus jeune des garçons et son copain de chambrée font les 400 coups, violent régulièrement les lois internes pour faire le mur et assister, dans l’arrière-salle d’un café, aux retransmissions en direct des matchs. L’ambiance générale bon enfant rappelle celle des colonies de vacances, malgré le côté documentaire qui ouvre le film, la caméra s’introduisant en douceur dans la vie de ce monastère tibétain en exil, au pied de l’Himalaya. Le spectateur pénètre ainsi dans les hautes sphères, assiste aux cérémonies de prières parasitées par les frasques des élèves. En contrepoint, les maîtres des lieux attendent l’arrivée de deux frères qui doivent franchir la frontière chinoise pour recevoir l’enseignement traditionnel voulu par leurs parents. Un objet curieux et cocasse.