Le normcore, mot le plus recherché sur Google en 2014, a quasiment disparu de la blogosphère. Mais le normcore a-t-il seulement existé? Pas vraiment selon la tribune de Jean-Philippe Delhomme dans O, le supplément du Nouvel Obs. Inventé par le cabinet de tendances new-yorkais, K-Hole, le concept avait été repris et réinterprété partout en 2014. […]
Le normcore, mot le plus recherché sur Google en 2014, a quasiment disparu de la blogosphère. Mais le normcore a-t-il seulement existé? Pas vraiment selon la tribune de Jean-Philippe Delhomme dans O, le supplément du Nouvel Obs. Inventé par le cabinet de tendances new-yorkais, K-Hole, le concept avait été repris et réinterprété partout en 2014. Normal devient alors le mot d’ordre. Les pulls informes de randonnée et les vieilles New Balance deviennent le dernier chic. Etre ordinaire devient une provocation envers le monde de la mode, si criard et luxueux.
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Cependant, le terme original est loin de cette nonchalante parade de basiques. K-hole définissait le normcore comme une manière d’être, le « acting basic ». Il suffisait d’être subversif sans faire l’effort de l’être, une façon d’agir basiquement car, dans la recherche permanente de l’originalité de notre société, on devient vite un stéréotype. Mais les réseaux sociaux se sont appropriés le concept, et le normcore a été perçu comme une mode.
Une mode marginale vite effacée
Le normcore s’inscrit dans le vocabulaire trendy mais reste aux portes de l’industrie de la mode. La mode préfère privilégier l’originalité comme à son habitude L’auteur annonce la tendance qui devrait remplacer le normcore:le health goth. Mélangeant esprit goth et culture gym, le concept a été créé par un DJ de Chicago, nommé Deathface qui a décidé, subitement, le jour de ses trente ans, de se mettre au sport. Sur internet, ses sweats aux logos sportifs retournés, tels des crucifix, sont un succès.
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