Réunis dans un “collectif”, des membres de Charlie Hebdo font paraître aujourd’hui 1er avril (sic) une tribune dans Le Monde demandant une “refondation” du journal satirique décimé par les attentats de janvier. Comme l’avait annoncé une dépêche de l’AFP le 19 mars, des membres de l’équipe, “dessinateurs, maquettistes, administratifs, webmaster, chroniqueurs, journalistes”, ont créé une […]
Réunis dans un “collectif”, des membres de Charlie Hebdo font paraître aujourd’hui 1er avril (sic) une tribune dans Le Monde demandant une “refondation” du journal satirique décimé par les attentats de janvier.
Comme l’avait annoncé une dépêche de l’AFP le 19 mars, des membres de l’équipe, « dessinateurs, maquettistes, administratifs, webmaster, chroniqueurs, journalistes”, ont créé une association afin de réclamer un fonctionnement plus collectif et transparent du journal. On retrouve dans ce collectif signataire de la tribune : Luz, Patrick Pelloux, Philippe Lançon (gravement blessé dans l’attaque et toujours hospitalisé), Willem, Antonio Fischetti, etc.
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Cette tribune reflète les difficultés du journal qui doit retrouver une identité après le traumatisme de l’attentat et inventer son avenir alors qu’il a bénéficié d’un énorme afflux de capitaux. Pour le collectif « ces incroyables réserves financières […] doivent ne servir qu’à garantir la pérennité du titre à dix, vingt ou trente ans”, et il s’inquiète « des prises de décision importantes pour le journal, souvent le fait d’avocats”.
Evoquant une nouvelle formule dont ils affirment être exclus, et une “fondation” en voie de création dont ils disent tout ignorer, ils refusent que “le journal, devenu une proie tentante, fasse l’objet de manipulations politiques et/ou financières, nous refusons qu’une poignée d’individus en prenne le contrôle, total ou partiel, dans le mépris absolu de ceux qui le fabriquent et de ceux qui le soutiennent ».
Pour préserver l’esprit et l’indépendance du journal, ils proposent d’abandonner le statut d’entreprise commerciale et de recourir au statut de société coopérative. Une volonté de transparence “seule façon de retrouver l’énergie, les idées, la légèreté, la capacité de créer et de nous projeter dans l’avenir”.
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