Pendant plus de deux heures, Sébastien est resté enfermé au Bataclan avec les terroristes, ce vendredi 13 novembre. Interrogé par RTL, il raconte l’horreur absolue qu’il a vécue de l’intérieur, avec les derniers otages des jihadistes, qui n’avaient comme lui pas réussi à s’échapper. “Il nous ont demandé si on était d’accord avec eux” Il […]
Pendant plus de deux heures, Sébastien est resté enfermé au Bataclan avec les terroristes, ce vendredi 13 novembre. Interrogé par RTL, il raconte l’horreur absolue qu’il a vécue de l’intérieur, avec les derniers otages des jihadistes, qui n’avaient comme lui pas réussi à s’échapper.
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« Il nous ont demandé si on était d’accord avec eux »
Il décrit ainsi la scène :
« Ils nous ont fait leur prêche, leur speech, du pourquoi ils étaient là. Ils nous ont expliqué que c’était les bombes larguées en Syrie qui les poussaient à être là (…) Ils nous ont emmenés dans la salle où les blessés étaient encore agonisants. Ils nous ont expliqué que ce n’était que le début et que la guerre commençait maintenant, qu’ils étaient là au nom de l’État islamique. Ensuite, il nous ont demandé si on était d’accord avec eux. Je vous laisse imaginer le silence qui a plané à ce moment-là.”
Au cœur de l’horreur, Sébastien raconte que les jihadistes lui ont tendu une liasse de billets et lui ont demandé s’il avait du feu pour les brûler, afin de « voir si l’argent avait de l’importance à mes yeux« . L’otage raconte « s’être senti comme Gainsbourg à ce moment-là, sauf que j’étais obligé de le faire (…) Donc voilà, il y a eu une sorte d’échange quand même. Les otages m’ont remercié à la fin. Ce n’est pas pour me faire passer pour un héros. Les vrais héros, ils sont morts.”
« Ils ont réalisé trop tard que la vie était importante »
Interrogé sur les motivations des assassins, Sébastien relate que ces derniers espéraient apparemment sauver leur vie :
« La seule vraie demande qu’ils ont formulée au travers des quatre ou cinq appels qu’ils ont eus, c’est que les policiers reculent et ne s’approchent pas en tout cas. On en a conclu qu’ils avaient voulu sauver leur vie, mais ça nous paraît tellement peu probable après le carnage qu’ils ont fait… »
Ce qu’il a appris des terroristes, après cette expérience terrible ? « Ils ont trouvé un idéal mortuaire, de vengeance, de haine, de terreur (…) Ils ont réalisé trop tard que la vie était importante. Moi aujourd’hui, je peux réaliser que chaque moment que je passe avec mes proches est un bonus, une bénédiction (…) J’ai l’impression d’être né une deuxième fois ».
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