Nicolas Sarkozy a la ferme intention de récupérer les voix des électeurs du Front national au profit de “la droite républicaine” en vue des élections régionales qui auront lieu en décembre. Dans une interview accordée au journal Valeurs Actuelles, parue le jeudi 6 août, l’ancien chef de l’Etat déclare notamment que “les Républicains apparaissent aujourd’hui […]
Nicolas Sarkozy a la ferme intention de récupérer les voix des électeurs du Front national au profit de « la droite républicaine » en vue des élections régionales qui auront lieu en décembre. Dans une interview accordée au journal Valeurs Actuelles, parue le jeudi 6 août, l’ancien chef de l’Etat déclare notamment que « les Républicains apparaissent aujourd’hui comme la famille forte de la politique française, face à un FN embourbé dans sa guerre familiale, si loin des préoccupations des Français ».
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Une stratégie en direction des électeurs, auxquels Sarkozy demande « de ne pas poursuivre la politique du pire ». Selon lui, le meilleur moyen de contrer la popularité du FN est de rallier les électeurs du parti d’extrême droite à sa propre cause, « en essayant de convaincre ceux qui veulent voter pour lui, en apportant des solutions à leurs angoisses, et non pas en les méprisant ou en leur donnant des leçons ».
« Voter Front national au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c’est donc le statu quo ». Situation actuelle qu’il a pris soin de dénoncer, critiquant ouvertement « le désastre de la politique de François Hollande ». Pour lui ça ne fait aucun doute : « Personne n’imagine qu’il (le PS) puisse encore incarner un quelconque espoir pour les Français ».
Nicolas Sarkozy envisage donc déjà l’alternance dont il rédige un projet avec Eric Woerth : « Nous commencerons à faire des propositions fortes ». Il se concentre sur les élections régionales, déclarant qu’« il y aura dix-sept listes uniques Républicains-centristes ».
Il a aussi affirmé son ambition de développer son parti à l’international, en annonçant des futurs déplacements en Grande-Bretagne, en Inde et en Chine.
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a lui jugé que cette interview montre que « Nicolas Sarkozy tombe le masque frontiste » :
« C’est un aveu pour Sarkozy, le salut de la droite et de sa France se situent dans son extrême droitisation. Les mots prononcés par Nicolas Sarkozy ne sont pas innocents. C’est un tournant, cet appel à l’électorat des Le Pen ce n’est pas un appel à la France, mais à l’extrême droite pour la France. »
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