David Fincher (« Seven », « The Game ») se lance dans le pamphlet politique, la critique radicale du spectacle et de la consommation. Pas très convaincant.
Un employé de bureau insomniaque découvre qu’il peut trouver le repos dans la souffrance des autres et hante les associations de cancéreux et de mourants. Jusqu’à ce qu’il rencontre son âme damnée, un séduisant penseur des poubelles qui l’entraîne dans ses opérations subversives destinées à renouer avec le Chaos, de façon insidieuse (ajouter des inserts pornos dans
des films familiaux, pisser dans les marmites des grands restaurants…), puis plus organisée. Les deux lascars prônent le retour au tribal en créant le Fight Club, une secte aux ramifications nationales dans laquelle les rebuts de la société se transforment en gaillards torse nu, fiers de leur virilité retrouvée grâce à des tournois de bastons, avant de diriger des actions terroristes
à la tête de commandos nazillons en lutte contre le grand capital. Amoureux de la manipulation, Fincher termine son film par une pirouette qui le transforme en drame schizophrénique et lui permet de se dédouaner in extremis de certains excès. Choquer le bourgeois par tous les moyens : voilà donc le programme du cinéaste, technicien virtuose du clip et de la pub subitement métamorphosé en moraliste hardcore. Doit-on parler ici d’idéologie douteuse, ou simplement de bêtise ?
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