Au Nigeria, les députés et sénateurs élus en avril dernier vont bénéficier d’une sacrée “prime de vêtements”. En plus de financer leur garde robe, elle prendra en charge leur meubles, leur voiture et leur logement. Elle s’élève à 1 625 euros par mois pour les membres de l’Assemblée Nationale, et 2 000 euros pour les sénateurs pour […]
Au Nigeria, les députés et sénateurs élus en avril dernier vont bénéficier d’une sacrée « prime de vêtements ». En plus de financer leur garde robe, elle prendra en charge leur meubles, leur voiture et leur logement. Elle s’élève à 1 625 euros par mois pour les membres de l’Assemblée Nationale, et 2 000 euros pour les sénateurs pour des mandats de quatre ans. Sachant que les deux assemblées comprennent respectivement 109 et 360 personnes, la facture s’annonce salée pour les contribuables. Les parlementaires nigérians touchent 31 millions de nairas par an, l’équivalent de 12 000 euros par mois. Pour information, le salaire mensuel moyen du pays est de 80 euros.
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Ces primes ont défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, surtout quand on sait que les hommes politiques nigérians sont parmi les mieux payés du monde. La start-up BudgIT a lancé la campagne #OpenNAAS pour demander que le budget de l’Etat soit plus transparent et que les rémunérations des principaux concernés soient réduites. Des internautes se sont amusés à calculer combien de salaires de fonctionnaires la somme globale des primes pourrait couvrir. Le constat est édifiant. D’après eux, les 38 millions d’euros, (9 milliards de nairas) que se partagent les parlementaires pour leur garde robe, pourraient payer un mois de salaire à 500 000 fonctionnaires.
The N9billion 469 NASS members want to share as wardrobe allowance will finance grants of N500,000 each to 18,000 entrepreneurs. #OpenNASS
— Bukola Ogunyemi (@zebbook) 16 Juin 2015
Fait étonnant, le nouveau président Muhammadu Buhari va être beaucoup moins bien payé que les membres de son gouvernement : son salaire sera de 5 000 euros par mois. Le site Quartz Africa explique qu’avec l’élection du nouveau président du sénat, Bukola Saraki, favorable lui à une transparence budgétaire, « le parlement devra prendre une une décision audacieuse quant à ses notes de frais ». Selon le site, nombreux sont ceux qui pensent que Saraki « doit d’ores et déjà montrer une réelle intention d’accélérer le calendrier d’une législature fédérale prudente et transparente ».
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