En un an, les internautes européens ont demandé à Google de déréférencer plus d’un million d’URL. Et ce au nom du “droit à l’oubli”, mis en place en mai 2014. Grâce à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, les moteurs de recherche doivent leur fournir un formulaire en ligne leur permettant […]
En un an, les internautes européens ont demandé à Google de déréférencer plus d’un million d’URL. Et ce au nom du « droit à l’oubli », mis en place en mai 2014. Grâce à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, les moteurs de recherche doivent leur fournir un formulaire en ligne leur permettant de réclamer la suppression de résultats de recherche les concernant.
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Cette semaine, Google a publié des chiffres sur le nombre de requêtes reçues. La firme américaine révèle que sur 283 276 demandes, 1 030 182 URL étaient concernés. Elle a accepté d’en déréférencer moins de la moitié, 41,3%.
La France est le pays le plus demandeur avec près de 200 000 URL, dont 47,7% acceptées, suivie par l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
« Les sites les plus touchés par ces déréférencements sont les principaux réseaux sociaux, tels que Facebook, Twitter, Google+ ou encore Youtube. Sont également concernés les sites agrégeant des informations sur les personnes, comme ProfileEngine, Yasni, 192.com, mais aussi le site de rencontre Badoo », révèle le Monde.
Google donne alors quelques exemples, anonymes, de requêtes reçues ces derniers mois. En France, un prêtre condamné pour détention d’images pédophiles a souhaité désindexer des articles sur le sujet. Sa demande a été rejetée. Une Italienne a pu faire retirer des articles de plus de dix ans sur le meurtre de son mari, dans lesquels son nom était mentionné.
Les demandes concernant des « crimes graves » ou des personnalités publiques restent faibles. Le Guardian a en effet trouvé des données que la firme américaine n’avait pas rendues publiques grâce au code source de la page Google présentant ces chiffres. Ces données ont été supprimées par la suite. On apprend alors que plus de 95 % des demandes concernent des informations relatives à la vie privée, comme des contenus embarrassants.
En France les demandes concernant les « crimes graves » ne s’élèvent qu’à 0,6 %. Et 224 demandes étaient liées à des politiques, dont 66 ont été acceptées. 191 étaient liées à des “personnalités publiques” – chefs d’entreprises, artistes, sportifs…
Chaque requête est examinée individuellement, et les employés de Google doivent trancher, grâce à l’aide de juristes. La firme donne quelques précisions sur les critères d’acceptation :
“Lors de l’examen d’une demande, nous regardons si les résultats contiennent des informations obsolètes ou incorrectes sur la personne. Nous regardons également si les informations que nous conservons dans nos résultats de recherche sont d’intérêt public ou non, si elles sont associées à des escroqueries financières, à des fautes professionnelles, à des condamnations en justice ou aux actions publiques de représentants du gouvernement (élus ou non élus).”
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