Il s’appelle Martin Shkreli et s’est attiré les foudres de la population américaine en un temps record. Sa méthode : racheter l’exclusivité d’un médicament contre le Sida vieux de 62 ans, et augmenter son prix de plus de 700 dollars à la vente. L’ennemi public numéro 1 Avec sa start-up Turing Pharmaceuticals, ce jeune businessman a racheté […]
Il s’appelle Martin Shkreli et s’est attiré les foudres de la population américaine en un temps record. Sa méthode : racheter l’exclusivité d’un médicament contre le Sida vieux de 62 ans, et augmenter son prix de plus de 700 dollars à la vente.
L’ennemi public numéro 1
Avec sa start-up Turing Pharmaceuticals, ce jeune businessman a racheté en août les droits du Daraprim, notamment prescrit aux personnes immunodéprimées, en faisant passer le prix d’une tablette de 13.50 à 775 dollars (l’équivalent de 688 euros). Le New York Times a rendu l’affaire publique le lundi 21 septembre, provocant aussitôt une avalanche de critiques à son encontre.
Le New York Times souligne que la procédure avait aussi été aussi décriée par les professionnels de la santé, comme le Dr. Judith Aberg, responsable de la division des maladies infectieuses à l’école de médecine Mount Sinai de New York. Elle dénonçait le fait qu’une telle augmentation obligerait les hopitaux à utiliser « des thérapies alternatives, qui n’auront pas la même efficacité ».
Une baisse des tarifs est finalement prévue
Selon le Times, Martin Shkreli avait justifié cette hausse en assurant qu’elle n’aurait qu’un impact mineur sur le système de santé, le médicament n’étant que très peu utilisé : « C’est un des plus petits produits pharmaceutiques du monde. Recevoir autant de critiques pour ça n’a aucun sens ».
« Il ne s’agit pas d’une entreprise pharmaceutique qui arnaquerait les patients, nous tentons simplement de rester dans le business ». Il a souligné que beaucoup de patients prennent ce médicament pendant moins d’un an, et que ce prix s’aligne sur celui des autres traitement ciblant les maladies rares. Il a également affirmé que Turing investira les bénéfices dans la recherche de meilleurs traitements contre la toxoplasmose, en réduisant les effets secondaires.
Le site Mashable rapporte que Martin Shkreli était interviewé mardi 22 septembre par la chaîne ABC. Il a déclaré qu’il baissera le prix du médicament, sans pour autant en donner le montant exact. Il a expliqué qu’une baisse serait effectuée « rendant le médicament plus abordable tout en permettant à l’entreprise de réaliser un bénéfice, mais un très petit bénéfice ». Afin de stopper l’afflux de tweets incendiaires, il a également rendu son compte twitter privé.