Le photographe à National Geographic Paul Nicklen a pris la photo ci-dessus l’été dernier, à Svalbard, en Norvège, et l’a postée il y a quatre jours sur Instagram. Une autre photo d’un ours polaire affamé a également largement circulé sur les réseaux sociaux au mois d’août. Elles semblent toutes deux témoigner des menaces que le réchauffement […]
Le photographe à National Geographic Paul Nicklen a pris la photo ci-dessus l’été dernier, à Svalbard, en Norvège, et l’a postée il y a quatre jours sur Instagram. Une autre photo d’un ours polaire affamé a également largement circulé sur les réseaux sociaux au mois d’août. Elles semblent toutes deux témoigner des menaces que le réchauffement climatique fait peser sur une espèce aussi charismatique que celle-ci. Mais qu’en est-il réellement?
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La réduction de la surface de glace prive l’ours polaire de son terrain privilégié pour chasser les phoques. Interrogé par Mashable, le professeur à l’Université de l’Alberta Ian Stirling, qui a étudié les ours polaires pendant quatre ans, en témoigne, et rapporte également une multiplication d’ours polaires faméliques à cet endroit où la glace s’érode.
« On ne peut être sûr à 100% qu’il est mort de faim »
Pour autant, l’ours pris en photo par Paul Nicklen est-il vraiment une victime directe du réchauffement climatique ? C’est très probable, mais pas certain : « On ne peut être sûr à 100% qu’il est mort de faim, mais c’est certainement le cas », affirme le chercheur. On ne peut l’affirmer avec certitude, car il aurait fallu effectuer des prélèvements sur l’animal pour vérifier qu’il n’est pas mort d’une maladie.
Une chose est sûre : Paul Nicklen est un des photographes d’ours les plus connus au monde, et il n’aurait probablement pas cherché à faire du buzz en diffusant de fausses informations. Sur Instagram, il affirme avoir vu d’autre ours morts au même endroit en 2014. Il ajoute ce commentaire de mauvaise augure : « Pendant toutes ces années où j’ai grandi dans l’Arctique, et plus tard quand je travaillais comme biologiste, je n’ai jamais trouvé un ours polaire mort. Mais c’est désormais de plus en plus fréquent ».
Cet autre ours pourrait être simplement vieux et/ou blessé
En revanche, en ce qui concerne la photo postée sur Facebook par la photographe Kerstin Langenberger, largement relayée par les médias, elle ne représenterait pas un ours victime du réchauffement climatique, selon le scientifique interrogé par Mashable. Il serait plus vraisemblablement vieux et blessé.
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