Le soir des attentats de Paris, le réseau social Facebook a mis en place la fonctionnalité “Safety Check” (bouton d’absence de danger). L’outil apparaissait sous la forme d’un message en haut du fil d’actualité demandant à son utilisateur s’il était en sécurité. Une notification était aussitôt envoyée à vos contacts. Facebook a mentionné dans un communiqué […]
Le soir des attentats de Paris, le réseau social Facebook a mis en place la fonctionnalité « Safety Check » (bouton d’absence de danger). L’outil apparaissait sous la forme d’un message en haut du fil d’actualité demandant à son utilisateur s’il était en sécurité. Une notification était aussitôt envoyée à vos contacts. Facebook a mentionné dans un communiqué que 5,4 millions de ses utilisateurs s’étaient servis de ce bouton.
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Problème, au moment où le Liban a été frappé par un attentat suicide dans un quartier chiite du sud de Beyrouth qui a fait 43 morts et 239 blessés, le 12 novembre, la veille des attentats de Paris, Facebook n’a enclenché aucun dispositif de « contrôle d’absence de danger ».
Deux poids, deux mesures
Les internautes des pays du Proche Orient n’ont pas tardé à faire remarquer la différence de traitement entre deux peuples victimes tous deux d’attentats. Les attentats du 13 novembre qui se sont déroulés à Paris et à Saint-Denis ont très vite occulté l’attentat du Liban qui n’a pas déclenché le même élan de solidarité et la même réprobation internationale.
Un blogueur libanais, Joey Ayoud, a fait connaître son sentiment de deux poids deux mesures entre les deux capitales. Son post Facebook a immédiatement été partagé plus de 10 000 fois.
« Il y a eu deux horribles nuits. La première a ôté la vie à plus de 40 personnes à Beyrouth, la deuxième plus de 100 à Paris. Il me semble évident que la mort de mes compatriotes à Beyrouth n’a pas autant d’importance aux yeux du monde que celle de mes autres compatriotes à Paris » avant d’ajouter “Pour nous, on ne crée pas de bouton d’absence de danger sur Facebook.”
Un outil étendu en cas de « désastres humains »
Le samedi 14 novembre, Mark Zuckerberg, le fondateur et le PDG de Facebook, a répondu via son compte Facebook aux réactions des internautes des pays arabes et a indiqué que cette fonctionnalité créée en 2011 était initialement réservée aux catastrophes naturelles.
Alex Schultz, le vice-président en charge de la croissance de Facebook, a indiqué que les informaticiens avaient « choisi d’activer le « Safety check » à Paris parce qu’ils avaient observé beaucoup d’activité sur Facebook alors que les événements se déroulaient et qu’il entendait étendre la fonctionnalité aux incidents graves et tragiques dans le futur ».
« De nombreuses personnes nous ont demandé, avec raison, pourquoi nous avons activé le Safety Check pour Paris mais pas pour les attentats à Beyrouth ou dans d’autres endroits.
Jusqu’à hier, notre politique était de réserver le Safety Check aux désastres naturels. Nous venons seulement de changer celle-ci et prévoyons désormais d’activer le Safety Check dans davantage de cas de désastres humains. »
Mardi 17 octobre, Facebook avait réactivé son Safety Check suite à un attentat à la bombe au Nigeria qui avait entrainé la mort de 32 personnes sur un parking de la ville de Yola.
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