Rien ne va plus à Charlie Hebdo. Selon Médiapart, le dessinateur Luz serait sur le départ, quatre mois après l’attentat qui a décimé l’équipe de Charlie. Ce déssinateur historique aurait annoncé à plusieurs membres de la rédaction sa décision de partir en septembre. Dans son livre “Maudites”, Jeannette Bougrab, l’ex-compagne de Charb accuse Luz de […]
Rien ne va plus à Charlie Hebdo. Selon Médiapart, le dessinateur Luz serait sur le départ, quatre mois après l’attentat qui a décimé l’équipe de Charlie. Ce déssinateur historique aurait annoncé à plusieurs membres de la rédaction sa décision de partir en septembre. Dans son livre « Maudites », Jeannette Bougrab, l’ex-compagne de Charb accuse Luz de lâcheté après sa décision de ne plus dessiner Mahomet. Dans un entretien à Valeurs actuelles, elle déclare que la décision de Luz — « un médiocre, un usurpateur », qui ne doit d’avoir la vie sauve qu’à une méchante gueule de bois, « on a connu mieux comme héros », dit-elle encore — parachève le crime des frères Kouachi et de Coulibaly. En désertant le combat, « il finit le job ». Et d’ajouter : « La greffe qui marche le moins bien, c’est la greffe de couilles ».
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Une refondation manquée
La révélation du départ de Luz intervient alors que la journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui a reçu, mercredi, « un courrier de la direction la convoquant à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave ». Si la direction du journal refuse de parler de « licenciement effectif » et évoque une simple convocation à un entretien, Zineb El Rhazoui est pour le moment mise à pied.
Luz et Zineb El Rhazoui font partie des signataires d’une tribune appelant à une refondation du journal, ainsi qu’une réorganisation de la gouvernance. Aujourd’hui, Zineb El Rhazoui dit être victime d’une « mesure punitive » pour avoir critiqué la direction.
« Il ne fallait pas diviniser Charlie Hebdo »
Pour le sociologue, Emmanuel Todd, auteur de « Qui est Charlie, sociologie d’une crise religieuse », le climat post-11 janvier mérite d’être mieux compris. Dans son livre, il écrit : « La condamnation de l’acte terroriste n’impliquait aucunement que l’on divinisât Charlie Hebdo. Le droit au blasphème sur sa propre religion ne doit pas être confondu avec le droit au blasphème sur la religion d’autrui (…) L’unanimité tant vantée par les médias le 11 janvier était une fiction (…) Nous devons savoir quel genre de société a bien pu faire descendre dans la rue 3 à 4 millions de personnes affirmant leur solidarité avec un journal identifié à une caricature de Mahomet, spécialisé dans la stigmatisation d’une religion minoritaire, l’islam, et sa désignation comme problème numéro 1 de la France ».
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