Dans le cadre du Libé des écrivains, le romancier américain Michael Cunningham pose la problématique du genre au XXIe siècle dans un pays comme les Etats-Unis où la liberté de choix est un thème de plus en plus débattu. A l’instar de l’Argentine (2010) et du Danemark (2014), la ville de New-york, par le biais d’une […]
Dans le cadre du Libé des écrivains, le romancier américain Michael Cunningham pose la problématique du genre au XXIe siècle dans un pays comme les Etats-Unis où la liberté de choix est un thème de plus en plus débattu. A l’instar de l’Argentine (2010) et du Danemark (2014), la ville de New-york, par le biais d’une proposition au conseil municipal, envisage de laisser la possibilité à ses citoyens de:
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-choisir leur sexe sans avoir recours à un changement physique
– pouvoir le faire figurer officiellement sur leur état civil.
Le principe: qu’un homme, avec ses attributs traditionnels, puisse être inscrit sur les documents administratifs comme une femme. Et vice versa.
Michael Cunningham évoque la panoplie de subterfuges auxquels ont recours les individus pour basculer d’un genre à l’autre (changement chirurgical de sexe, maquillage, réduction mammaire etc) et déplore l’absurdité de l’opération.
« J’aime simplement l’idée qu’il peut exister un conflit entre notre nature et notre physiologie, et que même si la chirurgie est une option parfaitement viable, ce n’est pas la seule ».
L’écrivain conclut son article sur une touche d’espoir affirmant que si la proposition du conseiller municipal de New York est acceptée, elle fera boule de neige, et plus aucun de ces subterfuges n’aura lieu d’être: ni talons aiguilles, ni rouge à lèvres, ni injections de testostérones, ni réductions mammaires, ni même abdominaux en tablettes de chocolat. Et l’auteur de conclure:
Nous sommes à la veille de pouvoir déclarer que nous appartenons à un genre qui ne correspond pas à notre nature biologique, sans devoir aller plus loin. Une de mes amies a récemment appris qu’elle était enceinte. Je lui ai demandé si elle voulait connaître, avant la naissance, le sexe de l’enfant. Elle m’a répondu : «Tu sais, on ne le saura pas vraiment avant ses 18 ans.» A la santé du meilleur des mondes.
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