Un rapport du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle (CSEP) remis vendredi 6 mars à la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine (deux jours avant la Journée internationale des femmes) rappelle les résultats d’une enquête de 2013 menée auprès de 15 000 salariés. Ces résultats montrent qu’il y a deux ans, 80% des femmes salariées étaient […]
Un rapport du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle (CSEP) remis vendredi 6 mars à la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine (deux jours avant la Journée internationale des femmes) rappelle les résultats d’une enquête de 2013 menée auprès de 15 000 salariés. Ces résultats montrent qu’il y a deux ans, 80% des femmes salariées étaient régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes (blagues, condescendance etc).
Or, selon le rapport remis à la ministre, ce sexisme « fonctionne comme un redoutable instrument d’exclusion des femmes de la sphère professionnelle et leur signifie qu’elles ne sont pas à leur place » et entraine des conséquences néfastes sur la confiance en soi, la performance et le bien-être au travail.
Un autre sondage CSA pour l’Humanité, publié vendredi (1.010 personnes interrogées en ligne du 2 au 4 mars) montre que la situation reste insatisfaisante aujourd’hui pour les femmes. Seules 41% d’entre elles font état de progrès quant à l’accès au marché du travail. De plus, le sondage montre que la notion de sexisme a un côté tabou. D’autant qu’il existe trois types de sexistes: « hostile », « subtile ou masqué », « ambivalent voire masqué ».
Conclusion, « la limite entre les actes, propos, attitudes acceptables et ceux qui ne le sont pas, (…) entre les propos blessants et humiliants et les propos humoristiques » n’est pas évidente. C’est l’une des raisons majeures qui expliquent pourquoi le sexisme au travail continue de toucher plus d’une femme sur deux.