Son frère, François-Xavier Prévost, a été tué le 13 novembre au Bataclan, mais Emmanuelle n’a pas l’intention de participer à l’hommage national aux victimes des attaques terroristes, prévu le 27 novembre. Dans un texte posté lundi sur Facebook, sur une page dédiée au souvenir de son frère, elle explique: “Vendredi 27 novembre, un hommage national sera rendu aux victimes […]
Son frère, François-Xavier Prévost, a été tué le 13 novembre au Bataclan, mais Emmanuelle n’a pas l’intention de participer à l’hommage national aux victimes des attaques terroristes, prévu le 27 novembre. Dans un texte posté lundi sur Facebook, sur une page dédiée au souvenir de son frère, elle explique:
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« Vendredi 27 novembre, un hommage national sera rendu aux victimes des attentats terroristes du 13 novembre dernier. En tant que famille de François-Xavier Prévost, victime de cette tuerie, nous n’y participerons pas. Nous refusons cette main tendue par les représentants politiques de la France pour plusieurs raisons ».
La jeune femme liste ensuite les motifs de ce boycott:
« – Parce qu’en France, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier de cette année ont fait 17 victimes,
Que depuis, rien n’a été fait. Si des textes ont été votés, aucun décret d’application n’a encore été publié. Que 10 mois plus tard, les mêmes hommes, sont en mesure de recommencer et faire cette fois-ci, 10 fois plus de morts,
– Parce qu’en France, il est possible d’être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie, et de revenir, librement
– Parce qu’en France, des personnes fichées S (pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » ou visées terroristes) circulent librement, empruntent n’importe quel moyen de locomotion
– Parce qu’en France, 89 mosquées sont recensées comme étant radicales, c’est à dire qu’elles appellent ou profèrent la haine. Qu’il a fallu attendre les événements tragiques du 13 novembre pour que se pose enfin la question de leur dissolution.
– Parce qu’en France, un homme ayant perpétré un homicide en 2006, condamné en 2008, est libre en 2013.
– Parce que les représentants de l’Etat français ont décidé de mener des raids aériens contre l’Etat Islamiste en Irak puis en Syrie sans se soucier de préserver, avant d’agir, la sécurité de leurs concitoyens. »
« Alors NON, merci Monsieur le Président, Messieurs les politiciens, mais votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas et vous portons comme partie responsable de ce qui nous arrive ! C’est plus tôt qu’il fallait agir. Les attentats du mois de janvier auraient dû suffire !« , estime-t-elle, avant de conclure « J’appelle au boycotte de l’hommage national rendu aux victimes et vous invite à partager mon statut ».
Le texte, qui a été « aimé » par plus de 15 000 personnes , et partagé près de 17 000 fois, n’a pas entraîné de réaction du gouvernement pour l’instant.
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