Au cinéma comme dans la vie, la masturbation reste taboue. Face à la censure, les cinéastes finissent par s’auto-censurer eux-mêmes et doivent redoubler d’imagination pour varier la mise en scène des plaisirs solitaires. Au départ, la masturbation au cinéma n’était représentée qu’hors champ, et encore si elle était représentée. Elle fut ensuite cachée par un […]
Au cinéma comme dans la vie, la masturbation reste taboue. Face à la censure, les cinéastes finissent par s’auto-censurer eux-mêmes et doivent redoubler d’imagination pour varier la mise en scène des plaisirs solitaires.
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Au départ, la masturbation au cinéma n’était représentée qu’hors champ, et encore si elle était représentée. Elle fut ensuite cachée par un objet, un drap, ou encore des chaussettes (Américain Pie, 1999). Filmer un sexe et une masturbation sont deux choses bien différentes.
« A l’autre bout du spectre, la masturbation féminine est essentiellement utilisée dans un contexte dramatique », analyse Slate. Elle est souvent signe de tristesse comme avec Naomi Watts dans Mulholland Drive (de David Lynch). Les codes et les conventions ne sont pas les mêmes que pour les hommes. Les scènes où les femmes sont surprises en train de se masturber sont souvent catastrophiques (Black Swan, We Need To Talk About Kevin).
C’est finalement Riad Sattouf dans son film Les beaux gosses (2010) qui a trouvé la parade. « La particularité du passage réside dans le plan prétendument embarqué sur le sexe de Vincent Lacoste. Le va-et-vient auquel il s’adonne est alors simulé par le mouvement de la caméra », explique le journaliste de Slate. On ne voit alors plus rien, pas une seule partie du corps n’est dévoilée. La supercherie fonctionne : ce hors-champ créé du champ, et le sexe est totalement présent.
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