De descendance italienne, Philomène Esposito avait déjà évoqué dans son premier film, Mima, les histoires de mafia qu’elle entendait dans son enfance. Avec ce troisième film, elle revient sur son territoire originel. Toni est ce jeune mafioso qui arrive à Paris pour exécuter un contrat. Il tombe amoureux d’une belle Parisienne et essaie de quitter […]
De descendance italienne, Philomène Esposito avait déjà évoqué dans son premier film, Mima, les histoires de mafia qu’elle entendait dans son enfance. Avec ce troisième film, elle revient sur son territoire originel. Toni est ce jeune mafioso qui arrive à Paris pour exécuter un contrat. Il tombe amoureux d’une belle Parisienne et essaie de quitter le milieu tout en élucidant le mystère de ses origines. Si on peut applaudir la sincérité d’Esposito et son effort de bâtir un cinéma de genre fondé sur les personnages et le récit, on est aussi obligé de constater qu’elle n’a pas tout à fait les épaules pour porter un tel projet. Dépourvu de l’amplitude lyrique d’un Scorsese ou des obsessions fécondes d’un Ferrara, Toni ne parvient ni à décoller vers le grand classicisme ni à s’enfoncer dans le dynamitage malade du genre et reste confiné dans un entre-deux téléfilmesque très moyen moyen. Sont à sauver de la médiocrité le grand numéro de Raf Vallone et la prestation superbe d’Alessandro Gassman qui, tel le Delon du Samouraï, magnétise l’écran par sa seule présence, sa tenue, sa gestuelle, sa façon d’allumer une cigarette ou de porter le costard. Vu comme un documentaire sur le jeune acteur italien, Toni deviendrait presque un beau film.
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