The 50th Anniversary Collection, un quadruple album contenant 86 morceaux enregistrés par Bob Dylan en 1962, a bien été édité – à cent exemplaires – par Sony Music et éparpillé aux quatre coins de l’Europe (Allemagne, France, Royaume-Uni) en décembre. Pourquoi une sortie si limitée et si discrète ? Parce que, comme l’a expliqué une […]
The 50th Anniversary Collection, un quadruple album contenant 86 morceaux enregistrés par Bob Dylan en 1962, a bien été édité – à cent exemplaires – par Sony Music et éparpillé aux quatre coins de l’Europe (Allemagne, France, Royaume-Uni) en décembre. Pourquoi une sortie si limitée et si discrète ? Parce que, comme l’a expliqué une source de chez Sony à Rolling Stone, « le plan n’est pas de faire de l’argent« , mais de contourner la loi sur le domaine public :
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« La loi européenne sur le copyright a été récemment étendue de 50 à 70 ans pour tout enregistrement d’après 1963, année comprise. Pour tout enregistrement datant d’avant 1963, il y a une clause « Utilisez le ou perdez le » qui dit, en gros, que « si vous n’avez pas utilisé ces enregistrements dans les cinquante ans après leur parution, vous ne le pourrez plus après ».
Traduction : la directive européenne qui étendra la durée de protection des droits voisins de 50 à 70 ans après la date d’enregistrement des morceaux entrera en vigueur début 2014. Or, ne pourront bénéficier de l’extension de cette durée de protection que les morceaux qui auront été édités au cours des cinquante première années suivant la date de leur enregistrement, soit d’ici fin 2013.
Pour éviter que les morceaux de Dylan datant de 1962 tombent au 1er janvier 2013 dans le domaine public, Sony Music les a commercialisés en quatrième vitesse histoire d’être certain de pouvoir les commercialiser à nouveau à l’avenir.
Mais, comme le rappelle très justement Numerama, les droits voisins ne sont pas les droits d’auteur, qui eux concernent les auteurs des paroles et de la musique. Ces droits d’auteur seront valables 70 ans après la mort de Bob Dylan. Son œuvre n’est donc pas prête de tomber entièrement dans le domaine public.
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