Une chroniqueuse au journal suisse Le Temps a profité de l’effondrement d’une grille du Pont des Arts à Paris il y a une semaine sous le poids de ses “cadenas d’amour”, pour déverser sa haine contre cette tradition touristique. Rappelons au passage que les cadenas d’amour sont ces cadenas que des amoureux accrochent à un […]
Une chroniqueuse au journal suisse Le Temps a profité de l’effondrement d’une grille du Pont des Arts à Paris il y a une semaine sous le poids de ses « cadenas d’amour », pour déverser sa haine contre cette tradition touristique. Rappelons au passage que les cadenas d’amour sont ces cadenas que des amoureux accrochent à un pont après avoir gravé dessus leurs initiales ou un message d’amour.
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Premier argument de Marie-Claude Martin: la détérioration du paysage. Elle écrit:
« Avec les cadenas, j’ai l’impression d’être prise en otage et qu’on me prive de beauté au nom d’une « valentinisation » de pacotille. Faut-il être tordu pour ériger des murs là où il y a des ponts ? Car avec ses grilles cadenassées, la passerelle chantée par Brassens ressemble à une décharge, et il est devenu impossible de voir l’île Saint-Louis depuis ses bancs. »
Deuxième argument: le « contresens » véhiculé par ce message:
« L’amour, c’est comme un cadenas. Ça vous fait envie, vous ? Moi pas. Il est étrange que personne ne soit choqué par cette association aussi absurde que si on illustrait leCantique des Cantiques par une ceinture de chasteté. C’est confondre l’obligation avec le choix, la superstition avec la liberté, la partouze touristique avec l’élection amoureuse. »
Face à ce qu’elle baptise une « tourista sentimentale », la chroniqueuse conclut:
« Bonne nouvelle, toutefois. Dans ce Paris qui allait devenir le Disneyland du romantisme, la logique, pour une fois, s’est associée à Cupidon : quand l’amour devient un poids, il s’effondre. »
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