Onde de choc radioactive chez les socialistes après Fukushima. Retour sur trois semaines de tergiversations, contradictions, pendant lesquelles le PS a fait évoluer sa doctrine nucléaire… puis a reculé.
Le 11 mars, tremblement de terre et tsunami au Japon font exploser le réacteur n° 3 de la centrale de Fukushima. Le 15 mars, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault réclame un moratoire sur les nouvelles installations nucléaires, un audit public sur la prolongation de la durée de vie des centrales et un débat national sur la politique énergétique.
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Le soir même, Ayrault se fait tirer les bretelles par Martine Aubry à la réunion du bureau national : le moratoire n’est pas la position du PS. Le bureau rédige un communiqué où il est question de réfléchir à terme à un projet énergétique sans nucléaire.
Levée de boucliers des pronucléaires, François Rebsamen et Alain Richard. Le communiqué paraît sans cette phrase. Le 28 mars, invitée à France Inter, Martine Aubry estime “qu’il y a un avant et après Fukushima” et “qu’il faut aller plus vite sur la question de la sortie du nucléaire”.
Le 5 avril, le PS dévoile son projet “social-écologiste” pour 2012. Il préconise “la sortie progressive du TOUT nucléaire sur vingt ans”.
Quand un petit mot change tout.
Anne Laffeter
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