88 % des cyclistes “reconnaissent avoir déjà commis une infraction” selon un sondage Opinionway publié hier. C’est la société d’assurance MMA qui a commandé cette étude. Le but ? Remettre en cause la loi Badinter de 1985 selon laquelle le véhicule motorisé est responsable en cas d’accident. L’assureur pourrait ainsi proposer un contrat spécifique aux […]
88 % des cyclistes « reconnaissent avoir déjà commis une infraction » selon un sondage Opinionway publié hier. C’est la société d’assurance MMA qui a commandé cette étude. Le but ? Remettre en cause la loi Badinter de 1985 selon laquelle le véhicule motorisé est responsable en cas d’accident. L’assureur pourrait ainsi proposer un contrat spécifique aux quelque 25 millions de Français qui déclarent utiliser régulièrement un vélo.
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On y apprend aussi que 77 % des usagers admettent prendre autant, voire plus, de risques en vélo que lorsqu’ils sont motorisés, 31 % avouent moins respecter les règles de circulation, 71 % d’entre eux disent circuler sur les trottoirs, 49 % empruntent un sens interdit, 47 % tournent sans signalement, 44 % passent à un stop sans s’arrêter ou encore 42 % passent au feu rouge.
Pourquoi tant de prises de risques ? Parce qu’un vélo n’a décidément rien à voir avec une voiture. Le Monde explique que : “les aménagements qui permettent aux cyclistes, depuis quelques années, de s’affranchir de certains feux rouges, ne se sont pas révélés dangereux » et explique que « lorsqu’on se déplace avec ses muscles, on mesure son effort. Or, la synchronisation des feux est pensée depuis cinquante ans pour s’adapter à la vitesse moyenne d’un véhicule motorisé. […] Au feu rouge, sur un vélo, on ne se sent pas toujours en sécurité. Derrière, les automobilistes et les motards n’attendent que le passage du signal au vert pour déclencher une accélération bruyante. Un instant de distraction sera sanctionné par un coup de klaxon péremptoire. »
Le journal avait déjà consacré un article entier sur la l’absence de dangerosité des double sens pour les vélos qui s’appuyait sur un bilan publié en 2012 par la mairie de Paris. On pouvait y lire ceci :
« Le nombre des double-sens cyclables s’est accru considérablement, dans toute la France, à partir de juillet 2010, lorsqu’un décret a obligé les communes à généraliser ces aménagements dans les zones 30. A Paris, ils représentent au total 215 km de voies. D’après l’étude de la mairie, les cyclistes se sont approprié ces cheminements. Dans les rues observées, le nombre de vélo a beaucoup progressé. Les accidents, en revanche, ne sont pas plus nombreux. On en dénombre respectivement 30 et 42 les deux années qui ont précédé la mise en place des aménagements, et 30 l’année qui a suivi« .
A bon entendeur…
Message cycliste à l’attention de nos amis automobilistes :) #vélo Source > https://t.co/AmWBSPbRar pic.twitter.com/m348SiItmQ
— Mon Cher Vélo (@MonCherVelo) November 20, 2014
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