L’électrosensibilité reconnue comme handicap

Non, “l’électrosensibilité” n’est pas une allergie à l’electro ou à la techno mais bien un syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Pour la première fois en France, la justice a reconnu l’existence d’un handicap lié à ce syndrome.

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La plaignante, Martine Richard, qui lutte depuis des années pour la reconnaissance de ses troubles, s’est vu accorder une allocation pour adulte handicapé – environ 800 euros par mois – pour trois ans, éventuellement renouvelable.

Cette femme de 39 ans, ancienne dramaturge et réalisatrice radio, a dû se couper du monde moderne pour éviter maux de tête, troubles du sommeil, de la vision, douleurs articulaires et autres symptômes. Elle vit loin des portables et des antennes dans les montagnes de l’Ariège pour se consacrer à l’écriture. Elle a publié Sans mobile (Le Square) en avril dernier, un “thriller rocambolesque” qui met en scène des résistants aux menaces que font peser sur nos têtes les antennes, le cloud  et autres ondes électromagnétiques.

Reconnu par l’OMS

L’OMS a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité est à l’origine de divers symptômes qui “ont une réalité certaine” mais qu’il était impossible de rattacher de façon scientifique à une exposition aux champs électromagnétiques.

En France un rapport sur le sujet est prévu pour 2016 et il existe près de Zurich une “zone blanche” non couverte par les réseaux sans fil où les personnes électrosensibles peuvent trouver refuge

Par la voix de son porte-parole Etienne Cendrier, l’association Robin des Toits, qui milite “pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil”, s’est félicitée :

« Il s’agit d’un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d’électro-hypersensibilité; la justice – comme souvent – est en avance sur les politiques. »