France Inter a voulu enquêter sur l’affaire d’emplois fictifs qui touche le Modem, et ça n’a pas du tout plu à François Bayrou, actuel ministre de la Justice. Le 7 juin dernier il a appelé a appelé Radio France pour se plaindre des méthodes d’investigation des journalistes de la station. Le garde des sceaux fait pression […]
France Inter a voulu enquêter sur l’affaire d’emplois fictifs qui touche le Modem, et ça n’a pas du tout plu à François Bayrou, actuel ministre de la Justice. Le 7 juin dernier il a appelé a appelé Radio France pour se plaindre des méthodes d’investigation des journalistes de la station.
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Le garde des sceaux fait pression en tant que simple « citoyen »
Jacques Monin, le directeur de la cellule d’investigation a raconté leur échange sur France Inter : « le ministre s’est plaint auprès de moi en expliquant que des journalistes de la direction de l’investigation auraient des méthodes inquisitrices, qu’ils jetteraient le soupçon sur des salariés du MoDem en les interrogeant de manière abusive. Il explique qu’il voit passer dans son bureau des salariés qui pleurent, et qu’il se doit de les protéger. Et il ajoute qu’il étudie avec ses avocats la possibilité d’une qualification de harcèlement« . Ce à quoi le journaliste a répondu que le terme « harcèlement » renvoyait à une qualification pénale et qu’il était donc possible d’interpréter ce coup de fil comme une pression de la part du garde des sceaux.
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Auprès de Mediapart, le ministre de la Justice s’est défendu en expliquant qu’il avait seulement exprimé ce qu’il trouvait « choquant ». Il a d’ailleurs justifié son intervention de la sorte : « Ce n’est pas le ministre de la Justice ni le garde des sceaux qui a appelé, c’est le citoyen« . Un avis qui est loin d’être partagé par tout le monde.
Dans une démocratie digne de ce nom, un ministre ne téléphone pas à une rédaction. C'est simple, et c'est tout. #Bayrou
— Christian Delporte (@chdelporte) June 9, 2017
Le Modem soupçonné d’avoir rémunéré ses salariés avec l’argent du Parlement européen
Après le Front National de Marine Lepen, c’est le Modem de François Bayrou qui est soupçonné d’emplois fictifs au Parlement européen. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris vendredi 9 juin, faisant suite au signalement déposé par un ancien salarié du Modem. Il dit avoir été rémunéré en tant qu’assistant parlementaire de Jean-Luc Bennahmias mais n’avoir fourni aucun travail spécifique au député européen. Une dizaine de salariés du Modem pourraient ainsi avoir été rémunérés avec l’argent du Parlement européen.
Pour le ministre, l’enquête arrivait comme un cheveu sur la soupe, à quelques jours du premier tour des législatives. Elle met d’autant plus François Bayrou dans l’embarras que le ministre propose en ce moment une loi sur la moralisation de la vie publique, aspirant à redonner « confiance » en la vie démocratique.
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