Le Ciel, les oiseaux et… ta mère ! est l’oeuvre d’un très jeune étudiant en anthropologie. On se joint à sa famille pour lui donner ce conseil amical d’abandonner tout de suite le cinéma et de continuer ses études pour lesquelles il semble avoir de réelles aptitudes. Le Ciel… témoigne en effet d’un goût plus […]
Le Ciel, les oiseaux et… ta mère ! est l’oeuvre d’un très jeune étudiant en anthropologie. On se joint à sa famille pour lui donner ce conseil amical d’abandonner tout de suite le cinéma et de continuer ses études pour lesquelles il semble avoir de réelles aptitudes. Le Ciel… témoigne en effet d’un goût plus prononcé pour l’étude de l’homme considéré comme produit de son environnement social que pour l’art cinématographique. En immergeant quatre banlieusards au dialecte impeccable à Biarritz, Bensalah fait oeuvre de scientifique, et c’est sans doute une sorte d’honnêteté scientifique qui lui fait choisir parmi les scénarios possibles le plus vraisemblable et le moins cinématographique a priori : s’ils s’ennuyaient à Saint-Denis, ces jeunes gens s’ennuieront plus encore à Biarritz. L’histoire d’amour elle-même, assez improbable, a cet intérêt de montrer sous ses rodomontades bien connues la vraie nature du timide Jamel Debbouze. Du titre du film, il faut entendre que même à Biarritz, la mère, comme figure castratrice, poursuit cet attachant névrosé.
Pierre-Marie Prugnard
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