Perdu au milieu des inepties estivales, voilà un film de bonne volonté, loin d’être achevé mais plutôt sympathique, un peu languissant mais d’une torpeur pas inintéressante. Second long métrage du Grec de Paris Costa Natsis, Innocent débute comme un classique film de sortie de prison : la levée d’écrou, le premier café, la première retrouvaille, […]
Perdu au milieu des inepties estivales, voilà un film de bonne volonté, loin d’être achevé mais plutôt sympathique, un peu languissant mais d’une torpeur pas inintéressante. Second long métrage du Grec de Paris Costa Natsis, Innocent débute comme un classique film de sortie de prison : la levée d’écrou, le premier café, la première retrouvaille, la première rencontre, le premier hasard, le premier dérapage. Toujours aussi bon comédien, doté d’une présence-absence infiniment subtile, Jacques Bonnaffé prête ses traits placides et lassés à un homme solitaire et timide dont on ignorera tout jusqu’au bout. Ce refus de toute dramatisation, ce regard porté à plat sur une ville (Paris, très bien filmé) et des personnages privés d’histoire et de psychologie donnent au film son intérêt contemplatif. Mais c’est aussi sa limite. Un peu paralysé par ses références (La Chambre verte, Eustache) et ses admirations (Bresson, Pickpocket étant explicitement cité), Natsis peine à faire mieux qu’un film trop corseté de bon élève respectueux.
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