C’était peut être son dernier discours à la tribune de l’ONU. À New York, mardi 20 septembre, François Hollande a déclamé un plaidoyer pour la paix en Syrie. Présent à New York avec 192 autres chefs d’États à l’occasion du sommet des Nations Unies, il a lancé plusieurs “appels” à la communauté internationale, notamment en ce […]
C’était peut être son dernier discours à la tribune de l’ONU. À New York, mardi 20 septembre, François Hollande a déclamé un plaidoyer pour la paix en Syrie. Présent à New York avec 192 autres chefs d’États à l’occasion du sommet des Nations Unies, il a lancé plusieurs “appels” à la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la Syrie.
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“Cette tragédie syrienne sera devant l’Histoire une honte pour la communauté internationale si nous n’y mettons pas fin” a-t-il déclaré, avant de qualifier Alep de “ville martyre” où “des milliers d’enfants sont écrasés sous les bombes et des populations entières son affamées.” François Hollande a mentionné des “armes chimiques utilisées, des convois humanitaires attaqués”, sous le regard impassible du représentant syrien qui prenait des notes.
Un conflit diplomatique
La face diplomatique du conflit prend un tournant de plus en plus agressif. Dans la soirée du 21 septembre, la diplomatie américaine s’excusait d’une frappe aérienne destinée à des positions de l’organisation État islamique ayant “accidentellement touché” des soldats syriens. La Russie, alliée du régime Syrien, s’empressait de blâmer Washington, annonçant 61 morts et 100 blessés parmi les troupes syriennes, ainsi qu’une brèche ouverte par l’attaque, favorisant l’Etat islamique.
Dans la soirée de lundi, c’est un convoi humanitaire américain qui a été bombardé, faisant 20 morts. Parmi eux, le responsable du Croissant-Rouge. Washington accuse Moscou. Moscou réfute, et accuse Washington de “protéger des terroristes et des bandits”. L’issue diplomatique semble hors d’atteinte.
“Forcer la paix”
Mais François Hollande n’en démord pas. Comme le note le Figaro, le discours du Président fait office de “testament”, celui d’un président soucieux de “laisser une trace dans l’Histoire”.
“Je n’ai qu’un seul mot à dire, a asséné le Président, ça suffit.” S’il a du mal à compter les mots, il n’a pas lésiné sur les reproches, désignant le régime syrien comme “responsable” de “l’échec” du cessez-le-feu “le lendemain de son annonce”.
François Hollande a également pris à parti les alliés du régime Syrien: “Je dis à ses soutiens étrangers, que chacun connaît ici, qu’ils doivent forcer la paix. Sinon ils porteront avec le régime la responsabilité de la partition et du chaos en Syrie.”
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